
« Nous sommes pieds et poings liés avec la politique », déclare Patrice Martin, Président du Medef, lors de son intervention ce jeudi 11 septembre au Forum Economique Breton.
On a besoin de stabilité. Il faut que l’on sache où on va alors que l’empilage des aléas au niveau mondial et européen ne cesse de se renforcer. Le niveau d’épargne record des Français est un indicateur de cette attente de perspectives. Elle freine les investissements et donc l’emploi. Attention au décrochage !
L’état de nos finances publiques et l’incapacité des politiques à se mettre d’accord sur les conditions d’un redressement est extrêmement risquée. L’Italie, classée B par l’agence Fitch, contre AA- pour la France, emprunte aujourd’hui au même taux que nous. Pourtant son endettement atteint 135 % du PIB contre 113 % pour la France. Preuve que l’Italie se redresse, elle a divisé par deux son déficit public.
Il n’y a aucune résignation dans les rangs patronaux mais la déconnexion du débat politique national génère une colère qu’il faut savoir entendre.
Aujourd’hui le vrai scandale est le taux de chômage chez les jeunes : de 17 % , on est monté à 19% . Selon un dernier sondage Odexa, 80% des Français pensent que leurs enfants vivront moins bien qu’eux. Comment voulez-vous avancer ! Il faut beaucoup plus s’occuper des jeunes . Il faut réformer les lycées professionnels, ainsi que le premier cycle universitaire. »