En Bretagne, l’activité promotion immobilière a enregistré sur le premier trimestre 2023 un fort recul, avec un peu plus de 1.000 réservations. Ce volume est nettement inférieur à celui du 1er trimestre 2022 (-26%). Sur une année glissante, les volumes de réservations sont désormais inférieurs à ceux enregistrés lors de la crise sanitaire (2020), et se rapprochent des volumes enregistrés à la fin de l’année 2014. Explications avec Nolwenn Lam-Kermarrec, présidente de l’Observatoire du logement neuf en Bretagne (Oreal).
« Alors que Le contexte conjoncturel reste délicat (conflit en Ukraine, inflation, etc …) et outre les difficultés de financement, la confiance ne semble plus de mise pour les investisseurs, toujours en recul, qui représentent tout juste 1/3 des acquéreurs de logements neufs en promotion sur ce début d’année. En parallèle, les ventes en accession diminuent également, dans des proportions un peu moindres (-16% », indique Nolwenn Lam-Kermarrec, présidente de l’Oreal.
Au regard de chiffres publiés par les professionnels bretons* de la promotion immobilière, à peine plus de 900 nouveaux logements ont été mis en vente depuis janvier, soit une baisse 38% par rapport au 1er trimestre 2022. Résultat : l’offre commerciale régionale frôle désormais les 5.000 logements disponibles, un chiffre en hausse de 7% sur un trimestre.
Certains territoires enregistrent un recul très marqué des réservations sur le 1er trimestre 2023 voire même record. C’est le cas de Saint-Malo Agglomération (-50%), Rennes Métropole (-30%), ou Vannes Agglomération (-3%).
« Dans ce contexte, les prix de vente continuent de progresser, à 4 560 €/m² (stationnement compris) en collectif libre en moyenne sur la région, même si cette hausse semble ralentir progressivement, après 3 années de hausse importante. », souligne la présidente de l’Oreal.
Ce début d’année 2023 s’inscrit donc dans la lignée d’une année 2022 qui a enregistré une progressive plongée des volumes d’activité en promotion immobilière. Sur une année glissante, la tendance est ainsi passée de +22% de ventes au 1er trimestre 2022 (effet rebond après la crise sanitaire notamment), à -28% à la fin du 1er trimestre 2023. « Face à des indicateurs de volumes de logements autorisés qui plongent également, il y a donc urgence à freiner cette spirale négative qui va de fait impacter durablement les réponses en besoin de logements sur la région. »
Pour se rassurer, on peut comparer ces chiffres régionaux à ceux observés sur l’ensemble de la France. En ce début d’année 2023, à l’échelle nationale, les ventes ont plongé de manière encore plus importante.
