Société Bretonne de Volaille (SBV) : 120 M€ d’investissement sur les 3 prochains exercices

La société Bretonne de Volaille (sBV) regroupe, depuis 2015, l’ensemble des activités bretonnes du Groupe LDC, soit 12 sites industriels (un en Vendée) employant 3 600 collaborateurs. Principal objectif dans les trois ans à venir : reconquérir les parts de marché perdues à l’importation qui équivalent à sept millions de poulets par semaine.

Notre mission prioritaire est de regagner des parts de marchés sur les produits d’importation, surtout ceux de la viande de poulet vendue aux industriels français de la transformation (PAI) et à ceux de la restauration (RHD). Cela passe par la montée en puissance de nos outils industriels et le déploiement de notre marque employeur SVB. Nous recrutons 150 collaborateurs pour l’ensemble de nos activité volailles produits élaborés en Bretagne”, annonce Roland Tonarelli, directeur général de SBV. Un plan de 120 millions d’euros d’investissement est d’ores et déjà programmé, sur les trois prochaines années. 55 millions concernent la réhabilitation sur 20 000 m² de l’ancien site de Doux à Châteaulin, repris en mai 2018 avec le Saoudien Al-Munajem. Il lui faudra alors trouver 250 nouvelles recrues pour faire tourner, à l’horizon 2021, cette nouvelle usine, du moins en phase de démarrage. La mission s’avérant difficile, l’équipe dirigeante de SBV travaille déjà avec les élus finistériens en vue de trouver des solutions pour faciliter la mobilité et l’accès à un logement.

Des acquisitions successives

Le pôle breton de LDC a été créé en 2015. Il est le résultat d’acquisitions en trois étapes : en 2004, LDC rachète Provialys (trois entités industrielles : Celtys, Celvia, Procanar) à la coopérative morbihannaise Cam 56 ; en 2012, LDC reprend l’abattoir Doux de poulets frais à Sérent, dans le Morbihan, à la barre du tribunal de commerce de Quimper ; en 2014, LDC achète les quatre outils Glon Sanders du groupe Avril (Boscher Volailles, Farmor, Robichon et Volailles de Kéranna). Auparavant, il détenait un abattoir de poulets (ex-Sérandour) à Lanfains dans les Côtes-d’Armor, qui dessert une clientèle régionale avec une gamme large (standard, label, bio). Depuis fin 2017, s’ajoute l’abattoir vendéen Favreau, spécialisé en canard et l’ex-site du volailler Doux à Châteaulin. “Fin 2018, notre chiffre d’affaires devrait croître de 12% et atteindre 820 à 830 millions d’euros contre 730 millions sur l’exercice précédent”, précise le Directeur.

Devenir la référence volaille pour la rhD

Depuis trois ans, LDC a investi 150 millions d’euros dans la réfection complète de deux sites (poulet lourd à Sérent et canard chez Procanar) et fait des améliorations ailleurs. “Nous avons augmenté de 40% nos capacités de production ce qui équivaut à environ 1 million de volailles. Nous investissons en moyenne 12 millions d’euros par an dans l’entretien et le renouvellement de nos outils”, souligne Roland Tonarelli. Les capacités d’abattage peuvent encore augmenter chez Volailles de Keranna (1 million de poulets par semaine au lieu de 780 000) et chez Celvia Sérent (380 000 poulets par semaine au lieu de 320 000). “Toutes nos usines sont quasiment à saturation.” Avec sa nouvelle marque Poule et Toque, SBV ambitionne de devenir la référence pour les métiers de la RHD, tout comme Le Gaulois, Marie et Maître Coq dans leur domaine. Elle va symboliser les réponses données par SBV à ses clients aux métiers très divers (du fast-food au gastronomique) et aux nouvelles valeurs sociétales (environnement, nutrition, santé, bien-être animal). “Poule et Toque doit nous permettre de contrer la concurrence des volailles d’importation, encore trop présentes sur ce marché : 50% des produits de volaille consommés en restauration sont importés.”

Une organisation mutualisée

Depuis trois ans, un autre objectif a été de fédérer les différentes cultures ancrées dans chaque unité. “C’est pourquoi notre organisation commerciale a été mutualisée en cinq sous-ensembles, selon les métiers de nos clients : grossistes et revendeurs, enseignes de restauration, PAI cuit, PAI cru et export”. Les débouchés de la transformation (PAI) et de la restauration (RHD) représentent 75% des tonnages.

 

 

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