Silvadec (56) part à la conquête de l’hémisphère sud

Leader européen du bois composite, l’entreprise morbihannaise a été fondée en 2001 par Bénédicte Jézéquel et Philippe Crez. Pionnière lors de sa création, Silvadec continue de se développer en misant sur l’innovation.

Silvadec met au point des lames de bois composite utilisées pour les terrasses, le bardage ou les clôtures, pour les particuliers comme pour les entreprises. L’aventure a débuté en 2001 quand Bénédicte Jézéquel, ingénieur chimiste, et Philippe Crez ont créé l’activité à Arzal. C’est lors d’un voyage professionnel aux Etats-Unis que les deux collègues ont découvert ce matériau innovant mêlant polymère et farine de bois, alors inconnu en Europe. “Nous avions tous les deux envie de lancer notre entreprise et ça nous a semblé très prometteur. Nous avons réussi à obtenir la licence d’exploitation en France”, raconte Bénédicte Jézéquel.

À la recherche d’un endroit pour installer son usine, le duo vise une zone allant de Lorient à La Rochelle. “L’intercommunalité de Muzillac a été la première à nous répondre, en proposant un bâtiment adapté à nos besoins. Un vrai tremplin !” Après avoir, au départ, envisagé de se spécialiser sur le marché des composants de portes et fenêtres, Silvadec, du fait des contraintes techniques, se concentre alors sur les terrasses… et décroche, en 2003, la Médaille d’or de l’innovation au salon Batimat. “Ça nous a vraiment lancés”, apprécie Bénédicte Jézéquel.

Leader français et européen

Aujourd’hui, l’entreprise morbihannaise est le leader français et européen du bois composite. “En 2014, nous nous sommes associés en joint-venture à une scierie bretonne, C2J, au Roc-Saint-André, qui nous fournit notre matière première”, rappelle Bénédicte Jézéquel. L’innovation est le premier axe de développement de Silvadec, dont le bureau R&D est composé de quatre personnes. En 2017, l’entreprise a d’ailleurs commencé à commercialiser une nouvelle lame particulièrement innovante et résistante à la glisse, la gamme Atmos- phère. “Elle a très bien fonctionné. Nous avons d’ailleurs dû nous équiper pour augmenter notre capacité de production. Cela a représenté un investissement de 500 000 E.”

Soucieuse d’améliorer son bilan carbone, l’entreprise mène actuellement un travail sur l’utilisation de plastique recyclé. “Nous voulons introduire de plus en plus de plastique recyclé dans nos produits. Nous avons donc investi dans des machines (des broyeurs) qui le permettent. Pour le moment, nous travaillons avec des déchets post-industriels car il y a des contraintes techniques importantes.”

L’export comme axe de développement

Silvadec et C2J génèrent un chiffre d’affaires global de 35 ME et emploient près de 80 personnes. L’export représente entre 25 et 30% de l’activité de Silvadec et fait partie des axes de développement de l’entreprise, dont la force commerciale repose sur une vingtaine de collaborateurs, dont certains sont en Pologne, en Belgique, en Italie, en République Tchèque… “Nous avons aussi un jeune commercial grand export qui couvre une zone allant des Emirats Arabes Unis à l’Océanie, en passant par l’Asie du Sud-Est. Nous cherchons à nous développer sur l’hémisphère sud car, du fait de la saisonnalité de nos produits, nous voudrions avoir un marché toujours actif sur l’automne et l’hiver.”

Distinguée du prix de la Femme entrepreneur, remis lors des Trophées des femmes de l’industrie 2018, Bénédicte Jézéquel n’a de cesse de mettre en avant le travail d’équipe qui fait le succès de l’entreprise morbihannaise. “Nous avons commencé à deux avec Philippe Crez, puis rapidement nous avons fait venir deux autres personnes. Aujourd’hui, nous sommes toujours tous les quatre collègues et amis. Silvadec, c’est une belle aventure entrepreneuriale mais aussi une belle aventure humaine.”

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