Tout nouveau, tout beau : le Bar Ha Gwin, ou BHG pour les intimes, a ouvert ses portes le 28 août dernier. Bar-cave et culture, le lieu a aussitôt trouvé son public qui suivait, depuis plusieurs mois déjà sur les réseaux sociaux, les pérégrinations des trois nouvelles barwomen, Fabienne, Elodie et Laëtitia. Aux qualités économiques et conviviales du projet, lancé en plein confinement, s'ajoute une communication enlevée qui a enflammé les réseaux et fait du bruit bien au-delà de Landerneau !
Vous savez cette sensation bizarre d’arriver dans un endroit où vous n’avez pourtant jamais mis les pieds avec cette impression de déjà vu ?! C’est ce qui se passe pour les afficionados de la page facebook du Bar Ha Gwin lors de leur baptême du lieu !! L’endroit, encore plus joli en vrai, semble familier, et les trois barwomen, encore plus enjouées en vrai, des connaissances de longue date. Une proximité qui ajoute à la chaleur et la convivialité du lieu, même en période de distanciation masquée !
Besoin d’un lieu de vie sociale
Le Bar Ha Gwin à Plouguerneau, c’est le projet de création d’un commerce de proximité habilement et rapidement mené en ce début d’année par Fabienne Toffolo Sinquin, Elodie Fouldrin et Laëtitia Gaudin-Le Puil. Associées, les trois jeunes femmes habitent Plouguerneau, ville nord-Finistère de 6 600 habitants, depuis plusieurs années. « S’il y a bien un lieu de vie social, c’est un bar. Mais il n’y avait plus d’offres locales qui correspondent à nos attentes en termes de lien social, rencontres et bon temps à passer entre amis« , explique le trio. Alors, elles l’ont créé à leurs goûts : une cave à vin, bière, thé et bar, avec des expositions, des projections et une programmation culturelle.
A l’intérieur, chacune a sa spécialité. Fabienne est à la cave, Elodie au bar et conseille sur les thés (ces deux-là sont co-gérantes du lieu) ; Laëtitia, journaliste documentariste, gère les rendez-vous culturels qu’elle pimente d’éclectisme et de cosmopolitisme.
Des publics intergénérationnels
Ouvrir un bar en pleine crise sanitaire (« Le propriétaire de la maison a signé le compromis pendant le confinement ! »), le pari était osé et fut gagné. Dès l’ouverture, le vendredi 28 août, le public était présent et continue à l’être. « Le mixte de nos réseaux, de nos personnalités et de nos envies fait que la clientèle est différente et complémentaire. En quelques semaines, c’est devenu un lieu intergénérationnel où se croisent des jeunes de moins de 20 ans et des anciens de plus de 70 ans« , se réjouissent Elodie, Fabienne et Laëtitia qui racontent, avec une pointe d’émotion encore dans la voix, les cadeaux, les messages et les bouquets de fleurs qu’elles ont reçus dès l’ouverture. « On a eu un super accueil ! »
La puissance d’une communication positive
Au besoin vital de renouer avec du lien social au sortir du confinement, l’engouement du BHG prend aussi racine dans la campagne de communication que les trois associées ont menée en amont de l’ouverture. Initiée et alimentée par Laëtitia, cette communication s’est focalisée sur le réseau social Facebook, où la page non sponsorisée du Bar Ha Gwin a vite dépassé le millier d’abonnés (plus de 1700 à ce jour).
Dès lors, le projet a alors pris un nouvel élan : « Dès que Laëtitia a lancé la page Facebook, on est passé du statut où nous devions nous battre pour faire adhérer des partenaires à notre projet, au statut où ce sont eux qui se sont battus pour nous suivre ! », en rit encore Fabienne.
Le groove des mots, le flow des photos
Installé dans une maison d’habitation, louée pour le déploiement de l’activité, le BHG affichait un besoin prévisionnel de 50 000 euros pour couvrir charges et travaux. « Nous avons fait beaucoup de travaux par nous-mêmes (voir la page Facebook), l’aménagement et la décoration intérieure aussi. » Pour les interventions extérieures, les cogérantes ont fait appel à des entreprises et des artisans locaux.
Grâce à sa communication enjouée, positive et décalée, le Bar Ha Gwin a bénéficié d’une forte et croissante notoriété avant d’exister. C’est le secret de la réussite de son lancement, transformé depuis en succès avec la montée en puissance de ses prestations. La cave abrite de belles références, sélectionnées par Fabienne. « Je ne me revendique pas oenologue, mais motivée à partager ce que j’aime. » Les bières, repérées par Elodie, ont toutes été brassées dans le Finistère. Au bar, cette dernière sert prioritairement des boissons produites localement. La partie restauration est assurée par un professionnel de Plouguerneau, du restaurant De la bouche à l’oreille. Et côté culture, Laëtitia concocte une programmation singulière, ponctuée de projections, d’expositions, de conférences. A suivre de près.
Pour solliciter une aide financière liés aux travaux et matériel d’équipement, les filles du Bar ha Gwin sont accompagnées par la CCI métropolitaine Bretagne Ouest via le Pass Commerce, une subvention versée par la région Bretagne et la CCPA. Le dossier est en cours d’instruction.
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