Depuis sa réouverture à Brest, les clientes en pincent pour Déclic

Depuis sa réouverture, la mercerie Déclic, rue de l'Eau Blanche à Brest, ne désemplit pas. Chaque jour et à toutes heures, les couturières professionnelles et amateures se pressent devant la boutique de Morgane Cabioch dont le sourire en dit long sur son plaisir de renouer avec le commerce et le contact clientèle.

« On n’a pas encore vu de tentes légères installées devant le magasin, mais ça ne devrait pas tarder« ,  plaisante Morgane Cabioch en commentant l’affluence qu’a engendré la réouverture de son commerce. Depuis le lundi 27 avril, après que le gouvernement a autorisé les merceries et autres magasins de vente de tissus et d’articles de couture à (re)lever leur rideau, la mercerie Déclic à Brest reçoit un flux continu de clientes (eh oui, ce sont majoritairement des femmes qui passent le pas de cette boutique !)  « Le premier jour, on a servi plus de 200 personnes. Il fallait que ça dépote« , sourit la commerçante indépendante.

97% des achats pour la réalisation des masques

Annoncée sur sa page Facebook, la réouverture du commerce Déclic a réuni les clientes sur le parking, avant même l’heure d’ouverture de la boutique. « Elles attendaient déjà quand je suis arrivée au magasin ! » se remémore Morgane Cabioch qui depuis enchaine les journées de vente « sans faire de pause le midi« . Pour servir tous les clients, à raison de trois personnes à la fois dans le magasin, Morgane a également étendu ses jours d’ouverture aux lundi matin et samedi midi. « A 97%, les clients (il y a quelques hommes également, des chefs d’entreprise notamment qui préparent leur reprise d’activité) viennent pour acheter du tissu et des élastiques nécéssaires à la fabrication des masques« , constate la commerçante. Depuis sa réouverture, la boutique vend quelque 1500 mètres d’élastique par jour ! « J’ai dû limiter la vente à 5 mètres par personne pour en servir un maximum« , explique Morgane qui connait quelques difficultés d’approvisionnement.

Depuis plusieurs semaines en effet, le marché de la mercerie est très tendu. Le coton et les élastiques surtout deviennent des denrées rares car très demandées. La concurrence est féroce et les prix à la hausse. « C’est devenu très compliqué de se réaprovisionner. J’ai réussi jusque-là à me faire livrer quotidiennement en multipliant les sources et en diminuant les quantités auprès de chacune. J’ai pour l’instant, 10 000 mètres d’élastique en commande« , explique Morgane qui garde un large sourire malgré les circonstances.

Le coup de massue

Pour cette commerçante, reprendre l’activité, même dans ces conditions, est une bénédiction. « A l’annonce du confinement et de la fermeture des commerces, le 17 mars dernier, je suis restée 3 à 4 jours complètement prostrée dans mon canapé… à pleurer« , se souvient Morgane, qui a repris ce magasin il y a quelques mois seulement, le 1er octobre 2019 exactement, à la suite de son ancienne patronne partie à la retraite.. Pour cette jeune cheffe d’entreprise, cette décision gouvernementale a résonné comme un coup de massue. « J’étais complètement perdue. » 

La combativité vite retrouvée, Morgane a commencé à se renseigner auprès d’organismes tiers. « A la CCI, la conseillère commerce m’a rassurée en m’expliquant que je pouvais continuer mon activité via la vente à distance notamment. »  

Morgane travaille alors à la mise en avant de ses comptes sur les réseaux sociaux : elle alimente et dynamise la page Facebook et le compte Instagram de sa boutique. Mis à contribution, son mari créé un site Internet pour présenter les articles et les services de Déclic. « J’ai pu ainsi garder un flux régulier de ventes, en assurant les livraisons », explique la commerçante qui reconnait, après-coup, que ce service minimum lui a permis « de m’empêcher de penser à un licenciement« , ajoute-t-elle, aujourd’hui rassurée.

Solidaires et engagées

Au rachat de la mercerie, Morgane Cabioch a gardé l’ensemble des salariées qui travaillaient alors chez Mme Ogor. Ses trois collègues sont devenues ses collaboratrices.
Au sortir du confinement, toutes avaient hâte de renouer avec la vie et l’activité de la boutique. « Le premier jour, elles sont toutes arrivées avec leur sandwich : je me suis dit, c’est bon, elles vont passer la journée avec moi« , se souvient, non sans émotion la nouvelle patronne qui salue le bon esprit qui soude l’équipe. « Nous sommes solidaires et toutes engagées, surtout en cette période. Cela me touche énormément. »

Un début de carrière mémorable

C’est également auprès de la délégation brestoise de la chambre consulaire que Morgane Cabioch est venue chercher confirmation de sa possible réouverture, fin avril, plusieurs jours avant le déconfinement annoncé. « J’ai travaillé, à distance, avec Morgane Geffroy, conseillère d’entreprises, pour la mise à jour de tous les documents de sécurité et pour l’application de toutes les consignes sanitaires avant la réouverture. » La commerçante s’est ainsi équipée de gel hydroalcoolique et de visières de protection pour servir les clients « tout en gardant le sourire visible ! » Elle a organisé son magasin en y balisant un sens de circulation, et positionné au sol des marquages de distanciation physique devant la caisse à l’intérieur, et sur le pas de porte à l’extérieur.

« C’est un début de carrière dont je me souviendrais pendant longtemps ! »

 

Mercerie Déclic à Brest

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