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Watermarking : la société rennaise ContentArmor au Palmarès des inventeurs de la French Tech

Sur le marché du watermarking, la société rennaise ContentArmor se fait peu à peu une place au soleil. Armé de 20 brevets, elle vient de rentrer dans le palmarès des inventeurs de la French Tech réalisé par la société 100brevets.tech. Sa technologie permet de lutter contre le piratage de films en post production et de vidéos à la demande.

En 2016, les cinq fondateurs ont négocié un « rachat par la gestion » et lancé ContentArmor SAS.
En 2016, les cinq fondateurs ont négocié un « rachat par la gestion » et lancé ContentArmor SAS.

Conçu à l’origine au sein de Technicolor, le développement de la solution watermarking a débuté en 2009, puis a été déployé en interne en 2012 et commercialisé en 2013. En 2016, les cinq fondateurs ont négocié un « rachat par la gestion » et lancé ContentArmor SAS. Voilà pour les premiers pas.

 

Depuis, l’équipe de ContentArmor, a pris ses quartiers à Cesson-Sévigné près de Rennes. Pilotée par Alain Durand, elle a d’abord ciblé les studios hollywoodiens, les hôtels et les compagnies d’aviation. « Il s’agissait d’empêcher toutes copies de films de cinéma en post production, avant la première sortie officielle, ainsi que celles des vidéos premium proposées au grand public dans un cadre particulier (avion, bateau, hôpital, etc). En 2020, nous allons commencer à déployer notre technologie sur du divertissement en vol ». Ce marché historique, américain pour l’essentiel, représente aujourd’hui l’essentiel du chiffre d’affaires de ContentArmor. « Le watermarking, poursuit Alain Durand, est la seule technologie capable d’identifier la source d’une copie et d’une redistribution illégale. Contrairement à nos concurrents, nous sommes capables de watermarquer sur du contenu compressé, directement en régie juste après l’encodage des vidéos destinées au live. Résultat, notre technologie utilise moins de puissance de calcul et donc moins de mémoire ».

Les chaînes de TV sportives dans le viseur

Mondialement reconnue par tous les grands studios de cinéma, ContentArmor cible désormais les éditeurs de chaines TV. Ils sont de plus en plus nombreux à vouloir contrer le phénomène grandissant du piratage en streaming des grands événements sportifs. « On voit se multiplier à grande vitesse les retransmissions illicites de grands événements sportifs sur le web ». Le premier client de Content Armor est une plate-forme américaine de partage vidéo entre professionnels baptisée Mediasilo.com (Miramax, Netflix, BBDO, etc). « Pour gagner en crédibilité, on développe des partenariats avec des acteurs comme Viaccess Orca, filiale d’Orange, qui fournit des systèmes de contrôle d’accès aux chaînes payantes. Sur ce marché, les européens et les asiatiques sont très demandeurs. En 2020, le sport devrait représenter 1/3 de notre chiffre d’affaires ». Celui-ci est en croissance de 40% sur 2019 et devrait suivre la même tendance en 2020. Onze personnes collaborent désormais au sein de ContentArmor, sont 9 en R&D.

En 2017, la start-up a réalisé sa première levée de fonds de 1,1 million d’euros auprès de Calao Finance et Breizh Up, le fonds régional breton de co-investissement. Le Crédit Agricole d’Ille-et-Vilaine, le Crédit Mutuel de Bretagne et Bpifrance ont également participé à ce tour de table. « Dans l’immédiat, nous n’avons pas besoin d’opérer de nouvelle levée de fonds. Nous faisons nos premiers déploiements dans le sport en cette fin d’année, une en Asie du Sud et une autre au Moyen Orient ».

Outre, ContentArmor, 3 autres start-up bretonnes sont entrées dans le Top 20 du palmarès des inventeurs de la French Tech : Secure IC (35, Demeta (35) et SEAir (29).

 

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