La détermination a payé : le port de Brest-Roscoff est inscrit au réseau central du RTE-T (réseau transeuropéen de transport), le programme de développement des infrastructures dans l’Union européenne. Il s’agit d’une décision historique dont les entreprises et les habitants du Finistère, de la Bretagne et du Grand Ouest bénéficieront jusqu’à la fin du siècle.
En juillet dernier, à nouveau et à l’initiative du Département du Finistère et la CCI métropolitaine Bretagne ouest (CCIMBO), 45 acteurs publics et privés avaient alerté le gouvernement sur la nécessité de porter cette demande devant la Commission européenne. Cette fois-ci fut la bonne, après plus de dix ans de mobilisation des représentants du monde économique et des élus bretons et ligériens de tous bords pour faire valoir l’impérieuse nécessité de l’inscription du port de Brest-Roscoff au réseau central du RTE-T.
Le 14 décembre 2021, la Commission européenne a validé cette inscription et inscrit le port de Brest Roscoff au réseau transeuropéen. Cette décision donne accès aux financements européens réservés aux infrastructures portuaires et ferroviaires du réseau central du RTE-T. Ces fonds sont estimés à 20 milliards d’euros sur la période 2021-2027.
Privilégier le fret ferroviaire
Ces apports vont permettre « la construction de solutions logistiques respectueuses de l’environnement, incluant la mise aux normes du réseau ferré Brest-Morlaix-Rennes-Nantes« , décrit le communiqué. Ainsi, les entreprises agricoles, agroalimentaires et industrielles du Grand Ouest pourront bénéficier « d’une connexion maritime performante et décarbonée » qui va privilégier le fret ferroviaire au transport par camions longue distance.
Sur le périmètre du port Brest-Roscoff, les besoins en investissements sont évalués à 150 millions d’euros sur les 10 à 15 prochaines années, « hors investissements privés, EMR et maintenance opérationnelle« , précise la CCIMBO, gestionnaire de l’infrastructure portuaire.
« L’inscription du port de Brest-Roscoff au réseau central du RTE-T est l’aboutissement d’un engagement constant des acteurs publics et privés. Ces dernières semaines, leur requête a bénéficié du soutien accru de Richard Ferrand, président de l’Assemblée Nationale, et de Pierre Karleskind, député européen. Leurs interventions coordonnées auprès du Gouvernement et de la Commission européenne ont été décisives. Sans elles, il est probable que la requête n’aurait pas abouti. La CCIMBO salue la décision de la Commission européenne et fait part de sa profonde reconnaissance à l’ensemble des acteurs publics et privés mobilisés depuis 10 ans pour faire aboutir cette demande« , concluent l’ensemble des élus de la CCIMBO.