Nouvellement élue présidente du réseau Femmes Chefs d'Entreprise Finistère, Stéphanie Roos-Faujour, fondatrice et dirigeante de l'agence de communication Sea to Sea à Concarneau, entend développer un nouveau réseau professionnel dédié aux dirigeantes animées par le sens de l'intérêt général et celui du développement économique de leur territoire.
> Quelle est la raison d’être du réseau Femmes Chefs d’Entreprise ou FCE ?
Les femmes représentent 52% de la population mondiale. Le Finistère compte un grand nombre d’entreprises créées et dirigées par des femmes, qui contribuent au développement économique et à l’attractivité de notre département. Nos entreprises doivent donc être davantage visibles et influentes sur les décisions à prendre pour notre territoire. Le réseau des Femmes Chefs d’Entreprise a été créé pour cela : rendre visible les femmes dirigeantes, les accompagner dans leur développement à la fois personnel et professionnel et s’entraider… L’action passe aussi par l’accession de ces femmes dirigeantes à des postes à responsabilités et des mandats au sein d’organismes territoriaux qui agissent au service du développement économique. Le réseau FCE est national et partage cette devise : « Seules nous sommes invisibles, ensemble nous sommes invincibles ».
> En quoi ce réseau se différencie-t-il des autres ?
C’est le plus ancien réseau de femmes dirigeantes de France, apolitique et non gouvernemental. Le réseau FCE a pour vocation d’inciter les femmes à la prise de mandats dans les instances décisionnaires économiques. C’est aussi un réseau international présent dans 70 pays avec 150 000 membres sur tous les continents. En France, il représente plus de 20 000 membres au sein de 62 délégations, dont celle toute récente du Finistère !
> Quels sont vos objectifs dans le Finistère ?
Rayonner sur tous les territoires du Finistère et fédérer le plus de femmes dirigeantes animées par le sens de l’intérêt général et la solidarité. Les femmes chefs d’entreprise sont une chance pour notre territoire : leurs modes de management, leur sensibilité aux transitions, leur créativité sont autant d’opportunités, aux côtés des hommes chefs d’entreprises, de faire bouger nos territoires. Les objectifs nationaux de FCE, que nous rejoignons au niveau local, sont d’être force de propositions sur des enjeux partagés comme les problématiques de recrutement, de mobilité d’accessibilité de nos entreprises.
> Quelles sont vos prochaines actions ?
Depuis notre première réunion, en octobre dernier, une vingtaine de femmes ont adhéré. Rapidement, nous irons rencontrer les instances économiques du Finistère, dont la CCIMBO. Nous allons également organiser plusieurs ateliers thématiques, sur le mode de l’intelligence collective. Le premier, en janvier à Quimper, sera animé autour de la question : « pourquoi je n’arrive pas à recruter ?» Nous planifierons aussi des visites d’entreprises pour nourrir notre réflexion et prévoyons d’organiser, courant juin, un évènement de lancement officiel pour lequel nous recherchons mécènes et partenaires.