Alors que se tiendra demain, 27 septembre, la présentation officielle de la 11e édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, à Paris, Christian Guyader réalise ses derniers entraînements et ultimes réglages, comme les 122 autres marins engagés dans la course. Marin mais plus encore président de Guyader Gastronomie, il jongle plus que jamais avec ses obligations de chef d’entreprise afin de préparer au mieux sa course.
Le challenge est de taille pour le Breton aujourd’hui à la tête d’une société comptant 450 collaborateurs et affichant un chiffre d’affaire de 80 millions d’euros. Mener de front une carrière de chef d’entreprise et un projet voile avec la Route du Rhum en ligne de mire : le pari est audacieux. « Dès le départ, j’avais dit que ma première victoire serait d’être au départ de la course, le 4 novembre 2018. J’avais conscience que ce serait compliqué et il se trouve que ça l’est mais aujourd’hui, je sais que je serai sur la ligne », annonce le chef d’entreprise qui a lancé son projet il y a maintenant deux ans.
Partir avec le bateau le plus fiable possible
« Ça a été une priorité pour moi. J’ai vraiment fait en sorte de fiabiliser le bateau au maximum dans le temps imparti. Aujourd’hui, il reste encore quelques points à finaliser car chaque sortie en mer met en lumière de nouvelles petites choses à faire, mais je pense être au carré au moment du départ », avance Christian Guyader. « Bien sûr, si j’avais eu un mois lors duquel j’avais pu m’arrêter de travailler complètement, je serais déjà prêt et peut-être plus serein, mais cela fait partie de l’aventure . Il me reste quelques formations à terminer (météo et Adrena) mais je fais en sorte de prendre soin du bonhomme aussi. En ce sens, je me suis entouré d’un médecin puis d’un ostéopathe habitués à travailler avec de grosses équipes de course au large, puis j’ai effectué un contrôle dentaire complet hier », relate Christian Guyader qui aurait, par ailleurs, aimé que le temps soit un peu moins clément, cet été, pour naviguer dans des conditions plus proches de celles qu’il retrouvera cet automne entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre. Mais il prendra ce qu’il y a à prendre, bien décidé à vivre le plus intensément possible son aventure et à aller au bout de son rêve.