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Rétro Ouest Conception (35) modélise en 3D les pièces rares des véhicules anciens et vise un nouveau marché

Ils ont 25 ans et ont créé début janvier 2023 à Rennes, Rétro Ouest Conception. L’entreprise est spécialisée dans la modélisation, l’usinage, l’impression 3D de pièces rares destinées aux motos, voitures de collection et bateaux anciens.   En six mois d’activité, Maxime Gasnier et Maxence Geffroy ont réussi à approcher l’ensemble des professionnels de la restauration de véhicules anciens. Les ventes sont au rendez-vous. Leur best-seller est le vase d’expansion de la Kawasaki Stinger. Ils en ont déjà vendu une trentaine à travers le monde. Ces jours-ci, les deux jeunes créateurs lancent Aéro-plug, une marque d'adaptateurs de  cintres de vélo utilisés essentiellement par les triathlètes.

Maxence Geffroy et Maxime Gasnier , cofondateurs de Rétro Ouest Conception à Rennes
Maxence Geffroy et Maxime Gasnier , cofondateurs de Rétro Ouest Conception à Rennes

Ils sont jeunes, un quart de siècle chacun, et pourtant ils sont déjà à la tête de leur entreprise, Rétro Ouest Conception. Maxime Gasnier et Maxence Geffroy ont fait connaissance, au Mans, en licence professionnelle Conception et Fabrication Assistée par Ordinateur (CFAO). Diplômés, ils décrochent chacun un premier contrat à Rennes. Le premier en tant que technicien CFAO, le second en qualité de designer de dispositifs médicaux.

Un marché de niche

« En 2022, Fabrice Glon, le patron de la société de transports RTPC implantée à Chartres-de-Bretagne, grand amateur de la moto cherchait en vain un vase d’expansion de collection Kawasaki Stinger. C’est un modèle que la marque japonaise a cessé de produire depuis longtemps, explique Maxime Gasnier. Cette pièce indispensable est rare sur le marché de l’occasion et pénalise l’ensemble de la communauté Stinger. Avec Maxence, on a investi dans une première imprimante 3D professionnelle afin de reproduire une réplique de ce modèle. L’essai fut concluant. » C’est le point de départ de Rétro Ouest Concept qui verra le jour quelques mois plus tard, en janvier 2023. Avant cela, ils ont fait leur étude de marché : « il existe en Bretagne une trentaine de garages spécialisés dans la restauration de véhicules anciens et aucun concurrent immédiat. Le plus proche est établi au Mans. » L’obtention de leur prêt est une simple formalité.  Dès leur installation, au sein d’un local loué auprès de RTPC, les deux créateurs s’équipent d’une nouvelle imprimante 3D à polymérisation et d’un scanner 3D pour remodéliser les pièces. « On part toujours de la pièce d’origine, pour concevoir et modéliser une pièce. Il faut compter environ 25 heures pour produire une pièce comme le vase d’expansion de la Kawasaki. »

Des ventes à travers le monde

En parallèle, Maxime Gasnier et Maxence Geffroy se font connaître auprès de tous les professionnels de la restauration de véhicules anciens. « On cherche à récupérer un maximum de références. » Ils participent aussi au salon Rétro passion à Rennes qui attire près de 15 000 collectionneurs de voitures anciennes. « Nous sommes en mesure de reproduire tous types de pièces, quelle que soit la marque : des caches autoradio, des monogrammes, des obturateurs, des bocaux liquide de frein etc. Pour les motos, des caches carénages, des bavettes arrière, etc.  Les demandes tournent autour de la pièce esthétique. On a aussi quelques clients dans l’industrie pour des prototypes. En fait, on ne se ferme aucune porte. Le particulier à qui il manque une pièce pour réparer un appareil peut faire appel à nos services. » Leur premier succès reste le vase d’expansion de la Kawasaki Stinger. En six mois, ils en ont livré une trentaine d’exemplaires à travers le monde en France, mais aussi en Grèce, en Angleterre, en Espagne, aux USA et en Australie. Aujourd’hui, l’entreprise est en mesure de reproduire de nombreuses pièces rares ou épuisées en métal, en plastique et maintenant en imitation bois. De quoi répondre aux attentes des amateurs de véhicules rétro.

 

Fort de ce succès, Rétro Ouest Conception se diversifie. L’entreprise s’apprête à lancer la marque « Aéro-Plug ». Là encore, tout est partie d’une rencontre avec cette fois, un triathlète. « A chaque changement de vélo, ils sont obligés de racheter un cintre adapté au prolongateur. C’est un surcoût d’environ 600 euros. Nous, on va leur proposer une solution, un adaptateur,  à environ 60 euros. » Avec 950 clubs en France et 60 000 triathlètes licenciés, le potentiel du marché est important. « Nous visons 3 à 4% du marché national, mais il y aussi de la demande au-delà des frontières. », conclut Maxime Gasnier qui accueillera avec son associé, dès la rentrée prochaine, son premier alternant.

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