L’idée d’un collectif des réseaux bretons a germé courant 2023 lors d’une rencontre organisée par Produit en Bretagne. « L’objectif pour nous tous était de construire des passerelles et pourquoi pas mener ensemble des opérations autour de thématiques majeurs. Celle de la jeunesse est arrivée très vite », explique Jean Couasnon, président e Produits en Bretagne. En octobre dernier, c’est Gabriel Attal, alors ministre de l’éducation nationale qui leur donne l’occasion de mettre le pied à l’étrier en obligeant tous les élèves de Seconde à faire un stage entreprise. En 2024 ce sera de 17 au 28 juin. « C’est une excellente idée mais au vu du nombre de jeunes concernés, près de 40 000 en Bretagne, l’opération s’annonce très difficile pour certains d’entre eux, en particulier ceux dont les parents n’ont pas le réseau. Le gouvernement a tiré très vite. Nous avons décidé de tirer encore plus vite pour que cette recherche ne creuse pas encore davantage les inégalités sociales. » Voilà comment est née l’opération « les réseaux passent la Seconde ».
Réaliser des vidéos métiers de l’entreprise, un objet de stage parmi tant d’autres
La dizaine de réseaux, membres du collectif, va multiplier les opérations de communications auprès de ses entreprises adhérentes et appelle tous les acteurs économiques à en faire autant. « 15 jours c’est long. Il faut un vrai projet. ! Ce stage est une occasion unique de faire découvrir nos métiers. Ceux en lien avec la MedTech sont méconnus et les compétences sont rares. Si je veux continuer à me développer il faut que je fasse connaitre ce je fais. Je vais donc accueillir un stagiaire. Son regard sur mon entreprise m’intéresse aussi …Il va être frais. Je vais lui demander de réaliser une vidéo portrait de chaque collaborateur afin de présenter les métiers. Ce sont de nouveaux followers en vue, indique Clarisse Lacourt adhérente à Produit en Bretagne et dirigeante de Claripharm à Saint-Brieuc (22). « Nous avons 34 métiers dans l’entreprise. En leur présentant tour à tour chacun d’eux, ça permet de débloquer des situations d’orientation. C’est gagnant-gagnant pour tout le monde, poursuit Jean-Charles Jégo à la tête de Self Signal à Rennes qui emploie 150 personnes. Pour l’Association bretonne des industries agroalimentaires (Abea) : « Il s’agit d’ouvrir nos entreprises, montrer des univers différents… En quelque sorte, préparer la Bretagne de demain. » « Intégrer les jeunes, ne pas les laisser sur le carreau : ça va faire de plus en plus faire partie de la démarche RSE de toute entreprise », souligne de son côté l’AJE Bretagne.
Comment récupérer ses kits et déposer son offre de stage ?
S i sur le papier l’idée est bonne, ce stage pour tous les lycéens de Seconde requiert un cadre pour les recevoir. C’est pour ça que le collectif a préparé deux kits à destination des entreprises et des jeunes. Le premier donne quelques conseils d’accueil, de bonnes pratiques mais aussi des idées pour faire découvrir ses métiers et compétences au cours de ces deux semaines : vidéo des métiers, un pitch de l’entreprise, rapport d’étonnement en matière de RSE ou d’IA dans l’entreprises avec des propositions … Ces kits sont à télécharger sur la plateforme Ideo pilotée par la région Bretagne. Elle permet aussi pour les entreprises de déposer des offres de stage et pour les lycéens des recherches de stage. D’une manière générale tous les membres du collectif vont partager ce kit sur leur site.
Par ailleurs, le gouvernement a également annoncé une plateforme nationale, 1jeune1solution, qui sera active à partir de mars .
Les membres du Collectif des réseaux
Entreprendre pour Apprendre Bretagne
l’AJE Bretagne
ADN Ouest,
la French Tech Brest Ouest
Agriculteurs de Bretagne,
le club des ETI
Femmes de Bretagne
CJD Bretagne
l’ABEA,
le Réseau Entreprendre
Produit en Bretagne
