Transitions

La pêche bretonne représente un tiers des volumes débarqués en France

Lorient accueille les Assises de la pêche et des produits de la mer, qui se tiendront les 20 et 21 juin. Un rendez-vous national, le 14e du nom, qui réunit l'ensemble des acteurs des filières halieutiques autour de débats et d'ateliers sur les enjeux et l'avenir de ces métiers. A cette occasion, l'organisation de producteurs Les Pêcheurs de Bretagne, qui représente 2000 marins, dresse un panorama exhaustif de la pêche bretonne en France.
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Les professionnels de la filière pêche se réunissent demain et vendredi à Lorient, pour les Assises de la pêche et des produits de la mer.

Secteur chahuté par le plan de sortie de flotte, la hausse du gazole, la suspension de l’activité dans le golfe de Gascogne, la nécessaire décarbonation des navires… la pêche mobilise ses forces vives pendant deux jours à Lorient pour débattre et échanger sur les problématiques et les enjeux qui concernent la filière. Organisées par les média Ouest-France et le marin, les Assises nationales de la pêche ouvrent demain.

Le ton sera donné dès l’ouverture avec l’intervention d’élus locaux sur « l’avenir de la pêche en Bretagne », suivie de tables rondes thématiques et scientifiques sur différents sujets clés et défis que doit relever la filière : gestion des ressources, des infrastructures, distribution et consommation des produits, environnement, parc éolien, décarbonation, vocation et relève des générations, etc. Jean-Claude Balanant, président du groupement d’intérêt économique des ports de pêche Bretagne – créé lors des Assises de la pêche de 2021, participera notamment à la discussion centrée sur l’avenir des criées.

L’événement est également l’occasion de présenter les innovations techniques, technologiques, organisationnelles et autres qui éclosent au service de ces professions.

La nécessaire diversité du métier

En amont de cet événement d’envergure nationale, l’organisation professionnelle Les Pêcheurs de Bretagne – la plus importante fédération de producteurs française, publie un panorama complet de la filière en région, basé sur les données collectées auprès des 619 navires adhérents (de la Normandie au sud de l’Aquitaine). « Toutes les tailles de navire et tous les engins de pêche sont représentés au sein des adhérents. Ensemble, ils débarquent près d’un tiers des approvisionnements français en volume, et près de a moitié en valeur », rappelle d’entrée de jeu l’organisation professionnelle basée à Quimper et présidée par Soazig Palmer – Le Gall, de l’armement Bigouden.

En chiffres, cela représente 77 000 tonnes de produits débarqués chaque année, soit 30% des volumes débarqués en France, pour un chiffre d’affaires cumulé de 289 millions d’euros soit 40% de la valeur de la pêche française. « L’équilibre et la rentabilité du modèle de la pêche française repose sur la diversité de sa flottille puisque plus de la moitié des volumes est débarquée par des navires de moins de 20 mètres », insiste LPDB qui réunit une majorité de bateaux de moins de 12 mètres (393 unités, soit 64% de la flottille représentée).

Faire oeuvre de pédagogie

Autre cheval de bataille : les techniques de pêche. L’organisation professionnelle rappelle que « le chalut de fond n’est pas l’apanage des grands navires. De nombreux côtiers qui ne sortent qu’à la journée pratiquent ce métier. » Dans une visée pédagogique, LPDB souligne que cette technique de pêche constitue même « la colonne vertébrale de la pêche bretonne et que son interdiction, ou l’uniformisation des techniques de pêche, serait catastrophique pour la ressource, les pêcheurs et les consommateurs : l’offre perdrait en variété et les prix exploseraient », projette l’organisation professionnelle.

« La pêche est victime des fantasmes qui lui collent à la peau depuis des dizaines d’années. Peut-être parce que les professionnels n’ont pas toujours su faire preuve de pédagogie autour de leurs activités. En tant qu’Organisation de Producteurs, c’est ce travail que nous amorçons : donner les clés de compréhension de la filière au travers d’éléments factuels pour tordre le cou aux idées reçues », explique Yves Foëzon, directeur de l’Organisation de Producteurs Les Pêcheurs de Bretagne. Avant de conclure : « Nous avons un objectif : remettre les pêcheurs au cœur des discussions sur la pêche. » Demain, les Assises de la pêche et des produits de la mer y aideront assurément.

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