Dans l’hôtellerie-restauration, les besoins en main d’oeuvre ne faiblissent pas. Pis, ils deviennent de plus en plus difficiles à pourvoir, faute de candidat(e)s et de capacité de logement, concèdent les professionnels du secteur. Pour les aider, la CCI du Finistère organise derechef un salon de l’emploi dédié à ce secteur d’activité, afin de faciliter les rencontres entre l’offre et la demande. Itinérant, il se tiendra du 10 février au 29 avril 2024 dans 16 lieux différents du département. « Pour rendre attractif les métiers qui souffrent d’un déficit de vocation, nous avons décidé d’imaginer, avec nos partenaires, de nouvelles façons de communiquer auprès des publics cibles. Avec ce salon de l’emploi itinérant, nous jouons la carte de la proximité en proposant 19 rendez-vous dans 16 villes du Finistère« , insiste Nicolas Dayot, gestionnaire de campings élu au sein de la CCI finistérienne, mais également président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air. « Nous devons prendre des initiatives pour pallier les difficultés de recrutement. »
La barrière du logement
Selon France Travail, les entreprises finistériennes de l’hôtellerie-restauration ont proposé 7 090 embauches en 2023, dont près de 5000 étaient des emplois saisonniers. « Cette étude précise que 63,3% de ces recrutements se sont avérés difficiles, contre 53,2% en 2022« , souligne le représentant des professionnels de ce secteur. A la disponibilité et la motivation des candidats se greffe un obstacle majeur et préoccupant, qui est le manque de logement. « C’est un écueil partagé par de nombreuses régions de France et qui très prégnant en Bretagne, sur la frange littorale notamment », précise Gwénola Bayes, restauratrice élue à la CCI du Finistère et vice-présidente de l’UMIH national. Certaines entreprises proposent des solutions provisoires et/ou temporaires, mais toutes ne le peuvent pas. « Faute de salarié(e)s, nombre de restaurants sont contraints de restreindre leur service, voire de fermer », déplore l’élue nationale qui reconnait la mobilisation des collectivités territoriales sur la question, tout en les enjoignant de trouver de solutions d’urgence.
Se réinventer, revisiter les pratiques
« C’est donc à nous, aussi, d’être inventifs et réactifs par rapport aux demandes des candidat(e)s. On ne peut pas se plaindre de la situation si on ne remet pas en cause nos pratiques et conditions pour s’adapter au tendances du marché », appuie Nicolas Dayot. Il en veut pour preuve la réédition du salon inversé appelé « recrute ton boss », qui se tendra cette année le 29 avril de 15h à18h, à Fouesnant. « Le principe est simple : on inverse les rôles. Ce n’est plus le candidat mais l’employeur qui doit convaincre de le rejoindre! », s’enthousiasme l’élu CCI. Ils seront quelques dizaines à s’essayer à l’exercice pour compléter leurs effectifs.
