Attractivité

Défaillances d’entreprises. La Bretagne enregistre un recul de près de 22% en 2021 contre 11,8% au niveau national

Avec un recul de près de 22% de défaillances d’entreprises observé en 2021, la  Bretagne tombe en dessous des  1 000 procédures collectives . C’est beaucoup mieux qu’au niveau national où ce recul n’est que de 11,8%. Cependant, il existe des différences selon les départements et les secteurs d’activité. Selon Altares, à l’origine de ces chiffres, cette tendance favorable dans l’ensemble, témoigne de l’efficacité des aides de l’État tout au long de cette année 2021 marquée par une reprise économique soutenue.

Nombre de défaillances d'entreprises en Bretagne en 2021
Altarès
Nombre de défaillances d'entreprises en Bretagne en 2021

Avec 987 procédures collectives ouvertes en Bretagne en 2021, le niveau global des défaillances a reculé de 21,7 % en un an.  En effet, les mesures d’aide déployées à partir du printemps 2020 pour soutenir les entreprises en difficulté sont restées en partie actives en 2021. Par ailleurs, face à la résurgence des variants du Covid-19, le calendrier d’allègement de ces aides a été adapté. Cet accompagnement de l’État et des territoires a permis de protéger les entreprises de la faillite et de voir les défaillances atteindre leur plus bas niveau depuis 30 ans.

 

Un recul particulièrement marqué dans le Finistère

« Dans ce contexte favorable, la région Bretagne semble même avoir beaucoup mieux résisté que l’ensemble des régions : les défaillances ont reculé de 21,7 % en Bretagne contre 11,8 % sur le territoire national », souligne le cabinet Altarès dans sa note de synthèse.  

Le Finistère arrive en tête des départements où les défaillances d’entreprises ont le plus reculé en 2021 (-32 %). 273 procédures y ont été ouvertes : c’est deux fois moins qu’il y a trois ans.

Le Morbihan observe également un net recul des défauts (-27 %). 229 entreprises y ont été placées en redressement ou en liquidation judiciaire directe, un nombre très inférieur à celui constaté en 2019 (540). 285 défauts ont été enregistrés en Ille-et-Vilaine (- 16  %) en 2021 : c’est également deux fois moins qu’avant-crise. Enfin, dans les Côtes-d’Armor, la sinistralité est en très légère baisse (-4 %) mais ne descend pas sous le seuil des 200 défaillances.

 

Les PME (entre 10 et 49 salariés), davantage à la peine.

En Bretagne, l’essentiel des défaillances (94 %) concernent des TPE. Ce sont donc naturellement ces dernières qui donnent le ton de la tendance régionale. Et la tendance est très favorable puisque les TPE enregistrent une baisse de près de 23 % du nombre de défaillances. En revanche, si les employeurs d’au moins 50 salariés ont été peu nombreux à passer en jugement en 2021 – moins d’une demi-douzaine – ceux de 10 à 49 salariés ont du mal à stabiliser leur sinistralité. 54 de ces entreprises ont fait défaut contre 52 un an plus tôt.

 

Les défaillances, en baisse dans la plupart des secteurs, dérapent sensiblement dans l’agriculture

De même, en comparant les secteurs d’activité, Altarès note qu’en Bretagne, en 2021, la barre des 100 procédures collectives ouvertes a de nouveau été dépassée dans le secteur de l’agriculture. 104 entreprises agricoles ont défailli, soit 39 % de plus qu’en 2020 annulant quasiment la forte amélioration observée il y a un an (-40 %). C’est dans l’élevage que la dégradation est la plus forte (+68 %) sur les exploitations de vaches laitières ou associant culture et élevage.

Le commerce de détail résiste encore très bien (-36 %), notamment dans l’habillement (-52 %), le bricolage et équipement du foyer (-42%) ou bien encore l’alimentaire (-36%). En revanche, dans la vente et réparation de véhicules automobiles, en revanche, le nombre de procédures peine à se stabiliser ; 39 procédures ont été ouvertes contre 38 en 2020.

Le nombre de défaillances recule encore sensiblement dans l’industrie manufacturière (- 8%). Néanmoins, la situation se tend dans les activités de métallurgie et de mécanique, même si le nombre de défaillances reste très faible.

Enfin, la restauration qui a subi de nombreuses contraintes de fermetures administratives résiste bien grâce aux aides de l’État. Le nombre des défaillances baisse donc encore fortement (-47 %). Le recul est plus marqué dans la restauration traditionnelle (-48 %) que dans la restauration rapide (-25 %). L’amélioration est encore plus nette pour les débits de boisson (-62 %).

« La fin de l’année 2021, marquée par l’arrivée brutale d’une nouvelle vague épidémique, a conduit à l’adoption de nouvelles restrictions en ce début d’année 2022. Une situation qui ravive un fort sentiment d’incertitude chez les entrepreneurs, rappelle Thierry Millon directeur des études chez Altarès. Le Gouvernement a réagi rapidement et réactivé, ou renforcé, certains dispositifs mis en place dans les premiers mois de la crise sanitaire. Ce nouvel effort d’accompagnement devrait permettre de passer le cap de la vague Omicron et, par conséquent, limiter les dépôts de bilan dans les prochains mois. Mais le risque n’a pas pour autant disparu. Il est provisoirement neutralisé. Par ailleurs, la dynamique de créations d’entreprises est en ce moment très forte, proche d’un million. Dans ce contexte, le risque de défaillances de très petites entreprises reste élevé.  La fin du “quoi qu’il en coûte”, annoncée en août 2021, pourrait être véritablement actée cette année si le contexte sanitaire le permet. En parallèle, la vigueur de l’inflation pourrait amputer sévèrement le pouvoir d’achat et peser sur la consommation des ménages. Aussi, si rien à ce stade ne permet de redouter une explosion du nombre de procédures collectives, nous devons raisonnablement envisager une remontée des défauts à partir de 2022. »

L’étude complète du Groupe Altarès est à retouver ici

Évènements

AGENDA DES ÉVÈNEMENTS À VENIR

Palmares
des entreprises
bretonnes

PALMARES 2023-2024 Je commande

Bretagne Économique