Lancé en 2023, le projet collaboratif HYBA, porté par le CRPMEM Bretagne, a obtenu des résultats encourageants à l’issue de sa première phase d’études et de modélisation. L’instrumentation du chalutier Naoned comme démonstrateur industriel, un navire de 23 mètres construit en 1999 et appartenant à l’armement Apak, et la collecte de données réelles en mer ont permis d’établir une première série de gains significatifs, comme la réduction de 25% des consommations énergétiques, jusqu’à 40% de réduction des émissions de NOx et 5% de gains supplémentaires grâce à l’optimisation du chalut de fond.
La réussite de cette première étape ouvre une seconde portée sur le retrofit complet du démonstrateur Naoned, prévu fin 2026-début 2027, suivi d’une campagne d’essais en conditions réelles en mer courant 2027.
Un budget de 2,3 M€
Avant cela, le collectif porteur du projet HYBA doit réunir les fonds nécessaires à la conduite de cette deuxième phase. L’investissement est évalué à 2,3 millions d’euros, « dont 1,3 millions de recherche et développement, 700 000 euros de travaux et 300 000 euros d’immobilisation du navire », détaillent les représentants du CRPMEM.
En parallèle, et pour accélérer la décarbonation significative des navires de pêche en France, quatre autres bateaux de pêche font « l’objet d’une caption 3D (scan et vidéo), d’une modélisation numérique et d’une simulation énergétique pour standardiser et industrialiser le retrofit hybride, en optimisant coûts, délais et qualité », expliquant les porteurs du projet. Deux de ces chalutiers opèrent en Manche, les deux autres en Méditerranée. « Ces différents repères permettront de valider la pertinence et la reproductibilité du retrofit industriel du groupe motopropulseur hybride à l’échelle nationale dans la filière pêche. » Cette éventuelle duplication est programmée fin 2027.
A Concarneau, un autre projet de décarbonation de la pêche française est en cours. Il s’agit du projet Pilothy porté par les entreprises de l’Interprofession du Port de Concarneau (IPC).
