Transitions

Crédit Agricole en Bretagne : une activité en forte hausse dans l’agriculture, dopée par le bio

Sur le marché de l’agriculture, l’année 2019 démarre en trombe pour le Crédit Agricole en Bretagne. Sur les 6 premiers mois de l’année, les 4 caisses régionales ont accordé près de 410 millions d’euros de prêts. La hausse atteint presque 20% par rapport au 1er semestre 2018, contre 10,8% au niveau national. Le développement de l’agriculture biologique explique en partie ces bons résultats tout comme le souhait des plus jeunes agriculteurs d’investir dans des équipements de pointe.

Stéphane BOUGANIM, chef de file marché agriculture Crédit Agricole en Bretagne / Franck BERTRAND, secrétaire général Crédit Agricole en Bretagne / Olivier DESPORTES, Président Crédit Agricole en Bretagne / Jean-Christophe ROUBIN, directeur agriculture Crédit Agricole SA.
V.Maignant
Stéphane BOUGANIM, chef de file marché agriculture Crédit Agricole en Bretagne / Franck BERTRAND, secrétaire général Crédit Agricole en Bretagne / Olivier DESPORTES, Président Crédit Agricole en Bretagne / Jean-Christophe ROUBIN, directeur agriculture Cré

« La transition vers l’agriculture biologique est en marche en Bretagne, indique Olivier Desportes, Président du Crédit Agricole en Bretagne. La région a fêté cet été sa 3000 e ferme bio ». Avec un tiers des installations en bio en 2018, la Bretagne occupe le 6ème rang français. Le Crédit Agricole enregistre sa plus forte dynamique sur ce marché, juste derrière les Pays de la Loire. « Concrètement on accompagne 7 installations sur 10 ». Le Morbihan enregistre le plus fort taux d’installation en Bio, soit 38% des exploitations. L’Ille-et-Vilaine arrive derrière avec 24%. Suivent le Finistère, 22 %, puis les Côtes d’Armor 20%. Les productions dominantes sont aujourd’hui le lait avec ¼ des exploitations et les légumes 19%.

Accompagner les installations en bio  

« Le véritable enjeu aujourd’hui en Bretagne c’est l’installation des jeunes », poursuit Olivier Desportes. La région enregistre 1 installation pour trois départs, à 75 % dans le lait. Pour les accompagner, nous avons mis en place des outils spécifiques, un prêt trésorerie bio et un prêt investissement ». Le but : sécuriser leur parcours et répondre aux besoins d’investissement de pointe, par exemple dans des robots de traite. « C’est une demande qui s’accélère, les élevages grossissent. L’investissement moyen s’élève à 200 000 euros. » Le lait a repris des couleurs même si les marges sont réduites par la hausse des coûts de l’énergie et des aliments. Dans le porc, les projets repartent également avec une trésorerie retrouvée. L’épidémie de peste porcine qui touche la Chine a entraîné la hausse des cours. « Dans les 10 ans à venir, environ 50% des élevages changeront de main. Le ticket d’entrée pour une reprise s’élève à 1 million d’euros ».

L’accompagnement du bio, qui a convaincu désormais 17 % des agriculteurs français, est devenu la priorité de la banque régionale. L’explosion de son chiffre d’affaires dans l’alimentation, « 8,4 milliards d’euros », impacte toutes les filières, explique Jean-Christophe Roubin, Directeur de l’Agriculture au sein du Crédit Agricole : « 15 % des Français consomment du bio au quotidien. Ils étaient 10% en 2015 ». L’embellie du bio devrait se poursuivre puisque le programme gouvernemental s’est fixé comme objectif d’atteindre 15% de surface agricole cultivée en bio à l’horizon 2022. Aujourd’hui cette part est de 6,5%.

Financement en matériel, 1er poste d’investissement

Les énergies renouvelables ne sont pas en reste. « Nous avons une forte demande pour des microméthaniseurs individuels (entre 200 000 € et 300 000 €), ou collectifs à trois ou quatre exploitations (2,5 millions d’euros) ». Au sein du Crédit Agricole en Bretagne, le financement du matériel reste le premier poste d’investissements des agriculteurs  sur le premier semestre 2019, en progression de 15,3% par rapport à la même période 2018. A noter également la forte progression des investissements dans les terres de +23% (-14 % l’an dernier), du fait du regroupement des exploitations, les besoins en épandages etc.

 

 

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