Attractivité

CCI Bretagne : une réorganisation des services se profile, sans plan social

Affaiblies par le gouvernement qui leur supprime 100 millions d’euros de ressources en 2019 au niveau national, dont 3 millions pour la Bretagne, les CCI doivent se réinventer. Pour ce faire, la CCI Bretagne réunie en assemblée générale, ce mercredi 13 mars à Saint-Brieuc, a adopté la mise en place d’une réorganisation progressive des services sur l’ensemble du territoire. Malgré la baisse drastique de la TFC, son budget primitif 2019 est presque à l’équilibre.

Jean-François Garrec, Président de la CCI Bretagne et François Clément Directeur général
Jean-François Garrec, Président de la CCI Bretagne et François Clément Directeur général

Le Gouvernement a engagé une profonde réforme des chambres de commerce, mais celles-ci attendent toujours une feuille de route claire sur leurs missions. En Bretagne, cela ne les empêche de préparer l’avenir du réseau, d’autant que la baisse de 100 millions d’euros de TFC en 2019 mais aussi en 2020, leur a bien été confirmée. « Cette même ponction est envisagée en 2021 et 2022, indique Jean-François Garrec, président de la CCI Bretagne. Dans ce contexte, il est impératif de définir une nouvelle organisation de nos services en interne et imaginer de nouvelles méthodes de travail. » Cette réorganisation se fera sans plan social mais par le non-remplacement des départs de collaborateurs.

Des services régionalisés portés par une CCI T ou la CCI R

« Aujourd’hui, reprend Jean-François Garrec, la Bretagne est une des régions qui a le moins mutualisé ses fonctions supports au sein du réseau des CCI. Que ce soit en matière d’achats, de gestion du parc informatique ou encore de communication, chacune d’entre elles (4 CCI T et une CCI R) dispose de son propre service. Demain, ils seront régionalisés et leurs équipes au service de tous, sur l’ensemble du territoire. Leur pilotage sera assuré soit par une CCI T soit par la CCI de région. L’idée n’est surtout pas de tout concentrer au niveau régional. Il s’agit de mettre en place progressivement un nouveau cadre de travail susceptible de générer de substantielles économies d’échelle à l’horizon 2020. »

 En matière d’appui aux entreprises, cette réorganisation passe par une harmonisation de l’offre et des prix, la constitution d’un pool régional d’experts et la création d’une cellule ingénierie de projets en charge de répondre aux appels d’offres. « Au sein de chaque CCI T, nous avons des experts, en numérique, en économie circulaire ou encore en mobilité. L’idée est qu’ils puissent intervenir sur l’ensemble de la Bretagne et faire profiter le réseau de leurs compétences ». Directeur général de la CCI Bretagne, François Clément poursuit : « Nous allons aller chercher de nouvelles ressources, des subventions et d’autres, issues du terrain, via des prestations à valeurs ajoutée que les entreprises ne proposent pas. » Des réorganisations de services ont déjà été opérées du fait d’un certain nombre de départs. Aujourd’hui, l’effectif global du réseau breton s’élève à 860 ETP.

Quant à la feuille de route promise par le gouvernement, qui doit préciser les missions des CCIT et donc conforter leur nouvelle offre, elle est désormais attendue pour juin.  

 

Un budget à l’équilibre du fait d’une forte diminution des charges

Malgré 3 M€ d’euros en moins de TFC pour la Bretagne, le budget primitif 2019 de la CCI de région est à l’équilibre ou presque. « Le résultat net s’élève à – 126 K€. Il était à – 577 K€ en 2018 », souligne Sandrine Couturier, Directrice Finances. Ce résultat provient des économies générées, suite au déménagement des équipes de la CCI Bretagne fin 2018, dans un bâtiment neuf à la Courrouze, à l’ouest de Rennes. « En faisant ce choix, nous allons réaliser 250 000 euros d’économie de fonctionnement ». Si on prend également en compte les départs non remplacés, les charges externes affectées au budget 2019 diminuent de 500 000 euros.

Toutefois, Sandrine Couturier reste vigilante. En effet, si la TFC estimée pour l’ensemble des CCI de Bretagne diminue de 3 M€ en 2019 pour atteindre 27,6 M€, « un critère de seuil minimal d’activité consulaire pourrait être introduit ». Concrètement, la Bretagne n’ayant pas de CCI rurale et priorité étant donné à celles-ci par le gouvernement, l’impact sur la TFC pourrait être encore plus défavorable. « Aux 3M€ de TFC en moins pourraient s’ajouter, demain, un manque à gagner oscillant entre – 300 K€ et 1,2 M€ ».

 

Affectation de la TFC 2019 par CCIT et CCIR

CCIMBO = 7 509 298 €

CCI Ille-et-Vilaine = 7 704 393 €

CCI Côtes d’Armor = 3 184 201 €

CCI Morbihan = 4 866 042 €

CCI Bretagne = 4 366 834 €

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