Finies les signatures sur papier, les classeurs d’émargement, les impression en enfilade… Keymo ouvre la voie digitale et sécurisée de la signature électronique et l’authentification dématérialisée des documents d’entreprise. « En un seul clic et quelques secondes, le tampon digital Keymo permet d’apposer directement une signature ou un cachet (ou les deux) sur un document PDF, un support électroniques tactiles ou pas (ordinateur, tablette, téléphone portable…) tout en l’horodatant de façon sécurisée. Tout se passe dans le tampon électronique grâce à son application gratuite disponible sur Windows, MacOS, iOS et Android », explique Yann Le Bail, cofondateur et président de Bystamp, la startup vannetaise à l’origine de cette innovation.
Offre inédite avec les magasins Bureau Vallée
Créé en 2016, breveté et approuvé, le tampon digital a eu du mal à trouver son public, venant bouleverser des organisations de communication au sein des entreprises. Sa récente commercialisation couplée à celle d’un tampon encreur classique – le tampon Trodat – a fini par faire tomber les réticences. Vendus en pack dans une trentaine de magasins Bureau Vallée en France, le duo tampon encreur Trodat et tampon électronique Bystamp séduit les chefs d’entreprise et artisans. « On a de bons retours », confirme Yann Le Bail qui misait sur cette hybridation de l’offre pour faciliter l’accès à la dématérialisation.
La campagne de crowdfunding, menée l’année dernière sur la plateforme MyOptions, a permis de lever 3 millions d’euros et d’initier une production industrielle de ce tampon électronique. Installée à Vannes, l’équipe Bystamp injecte son OS (Operating System) dans les têtes digitales (cartes à puces) et développe les logiciels qui définissent les caractéristiques de chaque signature. « Nous sommes un fournisseur de licences ou Tech Provider », simplifie le dirigeant morbihannais. La carapace du tampon et leur assemblage sont, pour leur part, fabriqués à Bayonne. « Nous allons également travailler avec des industriels internationaux pour aborder les marchés mondiaux, tels que le Japon où nous avons un fort développement. »
Vers une croissance exponentielle
Cette année, Bystamp va produire 50 000 tampons Keymo pour un chiffre d’affaires estimé à 600 000 euros. « Nous projetons de produire 400 000 tampons en 2024 et dépasser le million en 2025 et les 100 millions en 2030« , annonce Yann Le Bail qui mise sur une volumétrie exponentielle. Cette croissance programmée s’appuie sur le projet de l’entreprise vannetaise de construire sa propre unité de production, à Vannes. « Nous voulons industrialiser la personnalisation de ces têtes digitales (cartes à puces). Le dossier Première usine est déposé, le terrain réservé et les plans validés. » Un bâtiment de 3700 m2 devrait sortir de terre pour 2026 et abriter l’équipe de Bystamp qui atteindrait alors 200 personnes en 2030. « Nous recherchons des profils ingénieurs pour développer notre centre de R&D et Fablab qui intègreront nos futurs locaux. »
Avec son tampon Keymo, Bystamp entend bien révolutionner la communication au sein des entreprises.
