Croissance

A Trégueux (22) , Marie Morin a investi 15 millions d’euros pour doubler la production de sa mousse au chocolat

Marie Morin surfe sur la demande des consommateurs de plus en plus friands de sa mousse au chocolat, un produit premium fabriqué en local. Le fabricant breton de desserts frais (mousses au chocolat, liégeois, crèmes dessert, entremets et desserts pâtissiers), affiche une croissance de ses activités de 10,8% (en valeur) en 2023 et détient 2,2 % de parts de marché sur ce segment. Avec 77 salariés, il réalise un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros dont 4,5 % à l’export. En avril dernier, Bruno et Eric Morin, les deux dirigeants, ont inauguré à Trégueux leur 3e site de production d’où sortent chaque jour, en moyenne, 80 000 pots de leur fameuse mousse au chocolat. 15 millions d’euros ont été investis dans cette usine flambant neuve de 4500 m² qui va leur permettre de se renforcer sur le marché de la restauration collective et à l’international.
Julien Mota
Bruno et Eric Morin sont aux manettes de la PME familiale depuis 2006.

« Nous fêtons nos 30 ans ! », annoncent Bruno et Eric Morin, aux manettes de la PME familiale depuis 2006. La marque Marie Morin a vu le jour en 1994, à Quessoy dans les Côtes d’Armor. Créée par leurs parents, elle doit son succès à la qualité de ses desserts frais fabriqués sans colorants ni conservateur. La mousse au chocolat représente aujourd’hui 50% du chiffre d’affaires. « Face à l’appétit de nos clients, le site historique de Quessoy (3 800 m²) était totalement saturé. Nous n’avions pas d’autres choix que d’investir dans un nouveau site pour continuer à gagner de nouveaux clients. Faute de foncier sur la commune, nous avons trouvé à Trégueux, situé à 5km, les 17 000 mètres carrés nécessaires à notre projet. La mise en route de la ligne de production n’a pas été simple. Elle produit en continu de 4h à 18h, avec actuellement 2 équipes qui se relèvent toutes les 7 heures. Avec un travail en 2×8,  l’objectif est de monter à 140 000 pots par jour au lieu de 80 000 aujourd’hui. Il faut compter 2h30 entre le début et la fin du process de fabrication d’un pot. Chaque jour ce sont entre 20 et 30 tournées qui partent de notre atelier pour alimenter la GMS, sur tout le territoire. »

 16 % de parts de marché sur la mousse au chocolat premium

Seules 14 personnes travaillent sur le site presque entièrement robotisé où sont stockés les œufs, le beurre et le cacao, les seules matières premières utilisées dans la fabrication de la mousse au chocolat. « Nous sommes le 3e acteur sur ce segment (mousse au chocolat premium) et nous détenons 16% de parts de marché. Notre ambition est de grimper à 20% d’ici la fin de l’année tout en conservant la même qualité. Si on venait à la baisser, on se tirerait une balle dans le pied », assure Bruno Morin, en charge de la commercialisation.

 

Quessoy dédié aux autres desserts, Trégomeur au marché des professionnels

L’entreprise fait état d’une soixantaine de références différentes, toutes vendues sous ses propres marques Marie Morin et Histoire de Dessert, sauf chez Grand Frais qui lui a demandé une charte graphique spécifique. Présente chez toutes les enseignes de la grande distribution en France, la marque s’exporte de plus en plus et est présente en Suisse, Belgique, République Tchèque, Hong-Kong et Dubaï. « Aujourd’hui, nous nous intéressons à l’Espagne et au Portugal. » Le site historique de Marie Morin à Quessoy (65 salariés et 3 500 m² de surface) a également été agrandi via un investissement de 2,5 millions d’euros. Tous les autres desserts frais à savoir les crèmes, les liégeois, les entremets, etc. y sont fabriqués. « Après une pause ces derniers mois, nous allons élaborer de nouvelle recettes », précise Eric Morin en charge de la production et de l’innovation.

Dans le top 3 des desserts Marie Morin les plus vendus, on trouve bien sûr en pole position la mousse au chocolat, suivie du moelleux au chocolat et enfin du tiramisu. « Ici nous fabriquons 4 200 pots/heure quant à Trégueux, la cadence est de 12 000 pots /heure. » Le 3e site, une ancienne beurrerie implantée à Trégomeur (22), reprise en 2022, est entièrement dédié aux professionnels. Il a bénéficié d’un investissement de 500 000 euros « Notre ambition est de passer de 500 000 euros de chiffre d’affaires à 2 millions d’euros à fin 2024. »

Plus globalement, le binôme vise un chiffre d’’affaires de 41 millions d’euros en 2024 dont 10% pour le bio. « 2023 a été une année difficile, du fait de l’inflation et de la volatilité du prix des matières premières. Le marché des desserts frais a cru de 10, 2 % en valeur en France mais a chuté de 2,4 % en volume. Chez Marie Morin, nous avons plutôt bien résisté avec une croissance de 10,8% en valeur et une chute des volumes limitée à -0,3%.  Cette confiance des consommateurs s’observe par un taux de réachat important. Le made in France, la transparence que nous affichons dans l’origine de nos matières premières et notre identité forte sont de formidables atouts sur lesquels nous allons continuer à capitaliser. », concluent Bruno et Eric Morin.

 

 

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