En un an et demi, ils ont étudié une dizaine de dossiers de reprise. Au final, ce qui a fait la différence et déclencher le rachat de la menuiserie Fahler en octobre 2024, c’est d’abord et avant tout le savoir-faire de l’équipe en place. « Nous n’avions pas cibler de secteurs en particulier, par contre nous voulions une activité de fabrication. Par ailleurs, avec un profil généraliste pour l’un comme pour l’autre, il nous paraissait indispensable d’avoir l’expertise technique dans l’équipe pour nous consacrer au développement commercial. C’est précisément ce que nous avons trouvé chez Fahler », explique Cornelia Le Bleis dont le parcours dans l’administration des ventes et le développement commercial a aussi croisé celui de la menuiserie : « J’ai décroché un CAP de menuiserie que j’ai entrepris par passion, dans une transition de carrière. » Son mari, Jérôme Le Bleis, cumule plusieurs expériences dans l’industrie à des postes de direction d’usine. « Si le Centre Bretagne n’était pas notre premier choix, avec du recul, il présente énormément d’avantages. Nos clients rayonnent dans un périmètre d’une heure autour de Rostrenen. Ça limite les déplacements. C’est bon pour la planète et pour les équipes »
Un projet global de RSE
L’entreprise, spécialisée dans la menuiserie intérieure et extérieure bois et alu ainsi que l’agencement, dispose de son propre bureau d’études (3 personnes) ainsi que d’une vingtaine de poseurs. Des atouts essentiels quand il s’agit de répondre à des appels d’offres publics, sa principale activité et sa raison d’être depuis sa création, en 1996. Parmi les chantiers récents ou en cours figurent l’hôpital de Guémené-sur-Scorff ou encore l’AHB Rostrenen. « Nous allons continuer à nous développer sur ce segment tout en nous renforçant sur le marché des particuliers pour lequel nous venons de recruter un commercial. Aujourd’hui, les gens qui remplacent leurs menuiseries veulent gagner en pouvoir d’achat. On leur propose une gamme de produits étendue, accessible à toutes les bourses ainsi que l’amélioration de leur isolation, en extérieur (bardages bois) comme en intérieur (combles). »
Sur un marché de la rénovation encore dynamique, les principaux défis à relever pour les repreneurs sont l’acquisition d’un socle de compétences et un projet global de RSE autour du renforcement du recyclage du PVC et de l’alu, les économies d’énergie, l’ergonomie des postes de travail et l’achat local. «80% de nos approvisionnements sont déjà réalisés en région. C’est une excellente façon d’améliorer notre bilan carbone. Dans les mois à venir, nous allons entamer une réflexion sur la pose de panneaux photovoltaïques pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles ainsi que notre facture énergétique », concluent Cornélia et Jérôme Le Bleis.
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