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Depuis Rennes, l’IRT B-com aborde une nouvelle étape de son développement

Afin de diversifier ses sources de financements, l’Institut de recherche technologique (IRT) B-com, créé en 2012 à Rennes, poursuit la transition de son modèle économique. Il a dévoilé ce matin l’arrivée de trois nouveaux membres-investisseurs dans son cercle d’innovation et l’instauration d’une présidence tournante avec sa tête, depuis le 1er avril, Guillaume Tardiveau, par ailleurs, directeur création de valeur et communication chez Orange.
V.Maignant

Connectivité, nouveaux formats vidéo, Intelligence artificielle…L’IRT B-com co-investit dans la R&D de ces nouvelles technologies aux cotés des industriels, des PME et de centres de recherche. « Nous développons des innovations pour les besoins des industriels, dans le cadre d’une innovation semi-ouverte : les acteurs collaborent entre eux, mais les travaux bénéficient aussi d’une forte sécurité en termes de propriété intellectuelle », déclare Emmanuelle Garnaud-Gamache, la directrice générale de l’IRT breton qui compte 3 sites en Bretagne et 200 « B-comiens » à savoir près 100 salariés et un peu plus de 100 personnes mises à disposition par les membres associés. Ceux-ci sont aujourd’hui 23, (11 industriels et 12 académiques), parmi lesquels Orange, TDF et Airbus Défense and Space. Ils se succèderont, chaque année, pendant trois ans, à la tête de la présidence de l’institut. « Cette gouvernance tournante va générer de nouvelles synergies et inciter les membres à s’impliquer davantage. En parallèle nous avons simplifié l’accès à notre cercle de membres de manière à attirer de nouveaux industriels », indique Guillaume Tardiveau, le nouveau président.

 

Trois nouveaux membres

« Concrètement, le niveau d’engagement demandé aux PME a été revue à la baisse. On a mis en place une période de test. Par ailleurs, nous avons simplifié nos process quant à la sortie du projet. Ce qui est développé dans le cadre d’un projet de R&D commun leur revient. De même, dans la perspective d’un transfert de technologie plus rapide, on a revu nos règles de gestion de la propriété intellectuelle », poursuit Emmanuelle Garnaud-Gamache. Cette stratégie semble porter ses fruits. Après l’arrivée d’Ateme en 2024, aujourd’hui trois nouvelles PME rejoignent B-Com : Kinéis , Keyros Medica et Infogreen.

Kinéis, PME toulousaine à dimension internationale, créée en 2018 a réalisé une levée de fonds de 100 M€ en 2020. Elle vient de déployer ses 25 satellites pour assurer une connectivité spatiale dans le domaine de l’Internet des objets (IoT). Créatrice de la première constellation satcom 100% européenne (et française) éponyme, elle vise à développer une technologie de connectivité 5G par satellite NTN-IoT. « On va s’appuyer sur l’expertise de B-Com pour commencer à faire des tests et se familier avec cette technologie. Son rayonnement en matière de 5 G est mondial », souligne Vincent Deslandes, responsable des projets stratégiques chez Kinéis. « On doit être pragmatique et agile en tant qu’industrie. Or, la recherche, cela prend beaucoup de temps », témoigne de son côté Maxime Ros, CEO de Keyros Medica. L’entreprise, basée à Paris développe une encyclopédie de vidéos immersives qui révolutionne la formation médico-chirurgicale. Elle souhaite s’appuyer sur les compétences de l’institut breton et de ses membres en matière de vidéo volumétrique pour ajouter une nouvelle dimension pratique et compléter l’expérience utilisateur de sa librairie de formations

Une nouvelle feuille de route 2025-2030

Dans un contexte de budget contraint, la part de financement de l’Etat, dans le cadre des Programmes d’investissements d’avenir passe de 50% à 33%, soit 1,7 million d’euros en 2025, amenant l’enveloppe globale de fonds PIA dédiés à l’IRT à 122 millions depuis 2012.  Les fonds issus de France 2030 et dédiés à sa filiale Obvios qui travaille au développement de sa solution de 5G souveraine s’élèvent quant à eux à 11,3 millions d’euros. La Région Bretagne et les collectivités locales participent également au financement de l’IRT B-Com.  « Un euro d’argent privé injecté dans un projet entraîne un euro d’argent public. En 2025, il n’y a plus que l’investissement industriel privé qui déclenche des financements France 2030. Après la dissolution de l’Assemblée nationale en juin, on a connu une période de flottement.  Depuis l’été 2024, la tranche prévue jusqu’à fin 2025 a été confirmée. Nous travaillons à notre feuille de route et veillerons à faire évoluer notre modèle économique pour répondre aux attentes de compétitivité de nos partenaires publics et privés », conclut Emmanuelle Garnaud-Gamache, Directrice Générale de l’IRT b<>com.

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