Les situations de pauvreté sont relativement moins fréquentes en Bretagne, comparées aux autres régions françaises. C’est ce que relève l’Insee dans son étude qui parait aujourd’hui sur le sujet.

Avec un taux de pauvreté de 10,8 % en 2014, la Bretagne apparaît comme la région la moins touchée par la précarité en France. Elle est aussi, avec les Pays de la Loire, la région où l’écart de niveau de vie entre les ménages est le moins important. Enfin avec un niveau de vie médian mensuel de 1 706 €, la Bretagne arrive au 3 e rang des régions françaises en termes de revenus, l’île-de-France (1 877 €) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (1 745 €).
Les jeunes davantage touchés par la pauvreté
Toutefois des disparités existent entre les générations. Le niveau de vie médian des jeunes, identifiés ici comme les individus âgés de moins de 30 ans, est le plus faible de toutes les classes d’âge. Leur taux de pauvreté est élevé (20 %). Les prestations sociales comptent en moyenne pour près de 10 % de leur revenu disponible, soit près du double de leur poids dans les revenus de l’ensemble de la population bretonne. Si on s’intéresse aux enfants de moins de 18 ans, 14,8% d’entre eux vivent en situation de pauvreté. Ce taux est aussi le plus faible des régions de France métropolitaine.
La précarité touche surtout dans les territoires urbains
Des écarts importants apparaissent également selon les lieux de vie. Les grandes aires urbaines hébergent près des deux tiers des Bretons en situation de pauvreté. En particulier, le taux de pauvreté dans les pôles de ces grandes aires urbaines est élevé (13,3 %). Dans ces territoires urbains, les personnes vivant sous le seuil de pauvreté sont avant tout des jeunes. La pauvreté des aînés est à l’inverse surreprésentée dans les communes isolées hors d’influence des pôles urbains. L’aire urbaine de Rennes héberge 20 % des personnes vivant sous le seuil de pauvreté et représente 21 % de la population régionale. Plus largement, les six aires urbaines les plus peuplées de la région (Rennes, Brest, Lorient Saint-Brieuc Vannes et Quimper), hébergent la moitié des personnes en situation de pauvreté. Ces six aires urbaines représentent également la moitié de la population bretonne.
Côté logement, la moitié des ménages percevant une aide au logement consacre en 2016 plus de 18 % de son budget pour se loger. La couverture maladie universelle complémentaire est moins utilisée par les bénéficiaires potentiels dans la région qu’au niveau national. Enfin, la Bretagne apparaît moins touchée par le surendettement que la France métropolitaine.
Retrouvez l’étude de l’Insee : Pauvreté et précarité en Bretagne