Palamatic conçoit des équipements industriels de dosage, transfert, broyage pour de nombreux secteurs d’activité.

De la matière à la poudre. Carbonate de calcium, oxyde de fer, silice, talc, toner, sucre glace, cacao… tous ces produits d’univers très différents constituent le cœur de métier de Palamatic. En effet, cette PME bretonne conçoit des process industriels qui incorporent des poudres, une activité qui concerne une usine sur deux dans le monde.

« Je suis un autodidacte et ce sont mes clients qui m’ont tout appris, avoue Marc Guillou, gérant de Palamatic, SARL basée à Brécé près de Rennes. J’ai découvert la mécanique des poudres par hasard, au cours d’une de mes nombreuses aventures professionnelles. Le sujet m’a intéressé, je me suis accroché et j’ai créé ma boîte en 1992 …sans doute un peu tôt. » C’est donc en 2002 et avec l’arrivée de Thomas Lavallée, devenu aujourd’hui directeur général associé, que l’activité de Palamatic démarre vraiment. Dans le même temps, Marc Guillou, aguerri au management, renforce alors son équipe d’ingénieurs spécialistes. Avec eux, il développe son activité de conception de machines sur mesure répondant aux critère particuliers des poudres et permettant à tout responsable d’usine d’incorporer les produits (matière sèche), de les doser, les tamiser, les broyer, les triturer pour enfin les conditionner. « Nous créons tout y compris le design. »

Agro-alimentaire, pétrochimie, cosmétique, nutrition animale, chimie fine, l’essentiel des clients nationaux se situent dans un couloir Rouen-Lyon. « La mécanique des poudres requiert un savoir-faire d’une très haute technicité car le dosage volumétrique n’est jamais le même et certaines poudres peuvent se révéler très dangereuses. Dans certains cas, il s’agit en effet de matières explosives. Nous sommes, à ce titre, reconnu par la Société nationale des poudres et des explosifs (SNPE) pour concevoir des systèmes qui certifient le transfert de produits sans explosion. Une spécialité de la maison mais, qui je l’avoue, perturbe de temps à autre mon sommeil ! » Le montage, la mise en service et la maintenance via la télésurveillance et le diagnostic à distance sont intégrés. Sur les 3 millions d’euros de CA au 30.06.10 et 4 millions en 2011, 20 % sont réalisés à l’international. Ils concernent principalement le grand export, Brésil, Arabie Saoudite, Russie, Chine… Palamatic emploie 25 personnes dont la moitié d’ingénieurs.

Des usines de production clés en main

Disposant d’un réel savoir-faire, Marc Guillou axe depuis deux ans son développement sur la conception de lignes complètes, avec avant-projet sommaire, planification, dimensionnement des équipements de production, suivi de fabrication…livraison. « Sur la dizaine de projets que nous menons de front, deux relèvent de cette nouvelle activité. Ainsi, nous travaillons sur un projet d’usine d’épices en France mais aussi à la refonte complète du design d’une ligne de production de toner. » Ce deuxième métier représente aujourd’hui 10 % de l’activité de Palamatic mais devrait croître sensiblement dans les années à venir notamment à l’international. « J’ai réussi à structurer ma boîte en m’entourant de gens compétents. L’entreprise est parfois une aventure de survie, c’est anxiogène mais c’est ce qui me fait avancer. Je suis en train d’agrandir mes locaux (350 000 euros d’investissements) et j’envisage d‘ici eux ans de construire une tour d’essai de grande hauteur. Elle sera une formidable vitrine pour mes prospects et clients car elle permettra de simuler le comportement des poudres en production. Je cherche également à me diversifier par croissance externe », conclut le dirigeant qui, à 46 ans, n’a visiblement pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin.

Véronique Maignant

N° 206 avril 2011

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