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Pérennité des entreprises à 5 ans : la Bretagne au 1er rang des régions françaises

Parmi les entreprises créées en 2010 en Bretagne, deux tiers d’entre elles sont toujours en activité cinq ans après. Ce taux de pérennité est le plus élevé parmi l’ensemble des régions françaises. Il concerne tous les types d’entreprise et tous les secteurs d’activité.

Taux de pérennité à 5 ans des entreprises créées en 2010 par région (en %) Hauts-de-France Corse Normandie Bretagne Provence-Alpes-
Insee
Taux de pérennité à 5 ans des entreprises créées en 2010 par région (en %) Hauts-de-France Corse Normandie Bretagne Provence-Alpes-

Début 2015, alors que la Bretagne compte 134 500 entreprises (hors micro-entreprises), 10 000 d’entre elles, soit 8%, ont moins d’un an d’existence. Cette proportion reste stable depuis 2009. Elle est surtout un peu moins importante que dans le reste de la France où ce taux s’élève à 9%.

Réalisée par l’Insee, l’analyse des entreprises créée en 2010 et toujours présentes cinq ans plus tard permet d’identifier les principaux facteurs qui favorisent, en Bretagne, le maintien voire le développement des entreprises et par là même l’emploi. Sur les 4 600 entreprises (hors auto-entreprise) créées au premier semestre 2010, les 2/3 tiers d’entre elles sont donc encore actives 5 ans après.

La première comme la deuxième année, leur nombre diminue de 10 %. Le taux de cessation diminue progressivement ensuite de 7% la 3e année à 4 % la 5e année. Au final l’indicateur de pérennité à cinq ans des entreprises créées en 2010 place la Bretagne au 1er rang des régions françaises, devançant de 4 points la moyenne nationale. Cinq autres régions ont des résultats proches, notamment l’Île-de-France, la Normandie et les Pays de la Loire. A noter que les entreprises créées en 2006 n’ont pas été aussi nombreuses à passer le cap des 5 ans. La crise de 2008 est passée par là. Résultat, elles ne sont que 56% à être encore présentes 5 ans après. Par la suite, indique l’Insee, la situation en termes de pérennité s’est redressée. 

 

Le choix du statut influe sur la pérennité des entreprises 

La longévité ou la survie économique des entreprises dépendent de multiples critères. Outre les facteurs conjoncturels, des facteurs structurels interviennent. Il s’agit tout d’abord du statut juridique des entreprises et du secteur d’activité. En Bretagne, plus de la moitié (56 %) des créations au 1er semestre 2010 sont des sociétés et, parmi ces dernières, les trois quarts (75 %) sont encore présentes en 2015. C’est un peu plus qu’en France (71 %). Créer ce type d’entreprise nécessite souvent de constituer un capital social avec un apport au démarrage, de travailler parfois avec un ou plusieurs associés et d’avoir le souhait d’embaucher des salariés.

Le choix de créer une entreprise en nom propre peut relever d’une démarche distincte. Parmi les sociétés individuelles créées en Bretagne en 2010, il en reste 58 % actives cinq ans après. Comme pour les sociétés, le taux de pérennité de ces entreprises est supérieur à celui enregistré au niveau national (52 %).

 

Des écarts selon les secteurs d’activité

Si cette situation favorable pour la Bretagne s’observe pour la plupart des secteurs d’activité, il existe cependant des  écarts sensibles entre eux. Le choix du secteur est un paramètre important, à relier à la concurrence plus ou moins forte et au coût hétérogène de l’investissement. Le taux de pérennité des entreprises est ainsi élevé dans la santé et l’action sociale : 79 % à cinq ans en Bretagne comparé à 76 % en France. C’est aussi le cas pour les entreprises industrielles avec 77 % d’entre elles demeurant présentes en Bretagne cinq ans après la création. Dans les activités de services, telles que les assurances, la communication, le maintien en activité des entreprises s’avère aussi élevé, avec plus de 70 % d’entreprises créées en 2010 encore actives après cinq ans.

A contrario, la pérennité est plus faible dans le commerce, l’hôtellerie restauration et la construction, avec un taux proche de 60 %. Ces secteurs enregistrent ainsi plus de cessations d’entreprises que les autres, tout au moins dans les cinq premières années après la création. C’est vrai dès les deux premières années pour le commerce – un tiers (34 %) des créations – et un peu plus tard pour l’hôtellerie restauration et la construction.

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