Compétences

Prix de l’Entrepreneur Ouest 2018 : les Bretons Ubisoft, Coriolis et Hemarina récompensés

Depuis son existence, en 1986, le Prix de l’Entrepreneur de l’année, proposé par le cabinet d’audits EY, met en lumière, selon plusieurs catégories, des dirigeant qui participent, à l’échelon national autant que local, à la croissance et la compétitivité française. Le 25 septembre, cette nouvelle édition a permis de récompenser 6 candidats parmi 32 pour l’Ouest. Les prix de l’entrepreneur de l’année, de l’entreprise globale et de la start-up de l’année ont été décernés aux Bretons Ubisoft, Coriolis et Hemarina.

Le 25 septembre, à Nantes  a eu lieu  la soirée de remise des prix de l’Entrepreneur EY Ouest
Le 25 septembre, à Nantes a eu lieu la soirée de remise des prix de l’Entrepreneur EY Ouest

Entrepreneur de l’Année : Yves Guillemot, président-fondateur de Ubisoft à Carentoir (56)

En quarante ans, Ubisoft installé à Carentoir dans le Morbihan, s’est imposé en leader mondial indépendant de créateur de jeux vidéo. Avec 13 746 collaborateurs (dont 2 500 en France), 30 studios dans le monde et un chiffre d’affaires d’1,732 Md€, les cinq frères Guillemot sont toujours à la barre. Dès sa création, Ubisoft devient très vite éditeur de jeux pour mieux contrôler toute la filière. Avec un modèle économique de franchises pour développer ses créations. Les premiers studios ouvrent au Canada ou en Roumanie. L’entrée en bourse en 1996 permet de trouver des relais financiers conséquents à cette nouvelle économie du loisir. Consoles, PC, puis smartphones. De nombreuses croissances externes viennent accélérer le développement du savoir-faire, notamment en mobilité. Les succès s’enchaînent, diffusion télévision et cinéma arrivent avec l’adaptation en 2018 d’Assassin’s Creed.

Il y a 2 ans, Ubisoft a fait l’objet d’un essai de prise de contrôle par l’autre grand breton, Vincent Bolloré et son empire Vivendi, mais la gouvernance d’Ubisoft, a su résister pour préserver son indépendance. Ubisoft et les cinq frères ont réussi à grimper à 18 % du capital. Ils ont surtout fait rentrer le chinois Tencent dans le capital à hauteur de 5 %. 

 

 

Prix de l’Entreprise globale : Coriolis à Lorient (56), présidée par Clémentine Gallet.

Spécialiste de la fabrication de pièces en matériaux composites, le groupe Coriolis est en train de prendre une place de choix au sein des géants du secteur. Sa technologie permet une fabrication plus rapide des pièces en composites,  avec moins de perte de matière. Là où les concurrents proposent des machines énormes, donc bien plus chères, la PME, forte de 20 brevets et 200 titres de propriété intellectuelle, propose des têtes de placement de fibre qui s’adaptent aux robots industriels classiques, comme ceux pour l’industrie automobile. Résultat : des systèmes plus compacts et plus efficaces, facturés entre 1 et 6,5 millions d’euros. Ses machines équipent déjà Airbus, ses filiales Stelia Aerospace et Premium Aerotec, mais aussi Dassault Aviation, Safran Nacelles, le chinois Comac et le canadien Bombardier.

Depuis 15 ans, avec 150 personnes à Lorient, un CA de 26, 8 millions d’euros, Clémentine Gallet a réalisé un parcours international ancré dans la réalité qui l’a conduit vers une ETI. Aujourd’hui 74% de son activité est tourné vers l’international. Après avoir longtemps été soutenue par Hervé Arditty, fondateur de l’ETI iXblue, Coriolis Composites est désormais détenu à 49% par  Bpifrance Investissement, ACE Management et le Fond Avenir Automobile (FAA), les fondateurs Clémentine Gallet et Alexandre Hamlyn détenant 51% des parts. 

Lire aussi : Coriolis réalise une première opération de croissance externe

 

Start-up de l’Année : Hemarina fondée par Franck Zal à Morlaix (29)

Hemarina est une société de biotechnologie, créée en 2007, dont le siège social est basé à Morlaix (Finistère). La société, spécialisée dans le développement de transporteurs d’oxygène universels d’origine marine, possède une filiale technicocommerciale à Boston (Hemarina Inc.), une ferme d’élevage qui produit 30 tonnes de vers à Noirmoutier et des bureaux sur Paris. Hemarina c’est une vingtaine de salariés,  un total de 22 millions d’euros de levées de fonds et de futurs locaux de 4 000 m² qui s’installeront près de l’aéroport de Morlaix.

Avec soixante brevets déposés à travers le monde, la découverte de Frank Zal se décline pour l’instant de trois façons. La première, HEMOXYCarrier, permet d’extraire les globules rouges du ver et de les lyophiliser. Devenus poudre, ils se conservent cinq ans à température ambiante (au lieu de 42 jours à 4 °C). « Cela veut dire qu’on pourra transporter de gros volumes de sang et donc transfuser plus facilement sur un accident, un champ de bataille », expliquait récemment le chef d’entreprise. L’US Navy s’est déjà montrée intéressée. Deuxième déclinaison : la transplantation avec HEMO2life. En injectant ces globules rouges dans un organe prêt à être greffé, l’organe reste viable plus longtemps (sept jours au lieu de 40 heures normalement). Dernier développement majeur, la cicatrisation avec HEMHealing. Avec des pansements imbibés d’un gel contenant les globules rouges d’arénicole, la vitesse de cicatrisation est multipliée par dix.

Lire aussi : Finistère : 8M€ de levée de fonds pour Hemarina

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