Le président de CCI Ille-et-Vilaine, Emmanuel Thaunier en appelle aux eurodéputés afin qu'ils défendent et soutiennent les ports bretons et singulièrement celui de Saint-Malo, lors des prochains débats qui vont débuter au Conseil et au Parlement européens.
Le Brexit doit entrer en vigueur dans sept mois, le 30 mars 2019. Cela signifie qu’à partir de cette date, le Royaume-Uni deviendra alors un pays tiers, c’est-à-dire non membre de l’Union européenne et potentiellement écarté de l’union douanière. Cela va favoriser le développement de liaisons directes entre l’Irlande et l’Europe continentale sans passer par l’Angleterre.
La Commission européenne propose d’adapter le tracé des tronçons du corridor mer du Nord – Méditerranée en ajoutant de nouvelles liaisons maritimes directes et suggère de renforcer les liens entre Dublin et Cork, du côté irlandais, Zeebrugge, Anvers et Rotterdam, du côté continental. Récemment, Elisabeth Borne, Ministre des transports, et de nombreux acteurs politiques et professionnels ont dénoncé cette proposition de la Commission européenne.
« C’est inacceptable et incompréhensible, considère Emmanuel Thaunier, Président de la CCI Ille-et-Vilaine. Les côtes européennes les plus proches de l’Irlande se situent en Bretagne. Certes, Brest et Roscoff sont à la pointe Bretagne, mais n’oublions pas Saint-Malo, qui bénéficie d’une part de tous les équipements pour faire transiter ces marchandises (Ro-Ro) et d’autre part d’une connexion routière adaptée et en proximité des grands pôles économiques comme Rennes, Nantes et Paris. La CCI Ille-et-Vilaine entend être proactive sur ce dossier. Notre souhait sur le moyen terme est de développer des trafics avec l’Irlande, en s’appuyant sur une compagnie maritime et ses navires rouliers comme ferries ».
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