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Implantation à l’international : les start-up, PME et PMI privilégient encore largement les Etats-Unis et l’Europe

Paru le 17 juillet dernier, le baromètre Pramex et Banque Populaire* révèle les pays d’implantation privilégiés par les start-up, PME et PMI à l’international, en 2017. Elles ont de nouveau concentré leur stratégie de développement dans les pays matures à fort niveau de PIB, notamment aux Etats-Unis et en Europe. Même si les perspectives de croissance des Brics restent largement supérieure à nos économies, ces pays  n’ont capté que 13% des projets d’implantation réalisés par les sociétés françaises en 2017.

Implantation à l’international : les start-up, PME et PMI privilégient encore largement les Etats-Unis et l’Europe
Pramex et Banque Populaire
Implantation à l’international : les start-up, PME et PMI privilégient encore largement les Etats-Unis et l’Europe

Les États-Unis restent la destination de prédilection des entreprises françaises, avec 16% des projets d’investissements en 2017, dont un nombre significatif de primo-investisseurs (principalement des start-up). Les investisseurs privilégient la côte Est, où New York et Boston concentrent 40% des implantations.

 

En Europe, l’Espagne passe devant le Royaume-Uni et l’Allemagne 

Avec 36.9 % des projets d’implantation, l’Europe, et notamment l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne, attire bon nombre d’entreprises françaises, à la fois pour des raisons de proximité, de normes européennes facilitant les flux d’affaires, de devise commune (hors Royaume-Uni) et d’absence de droit de douane.

L’Espagne est devenue la première destination européenne des projets d’investissement des entreprises françaises (8,4 % des projets).

Malgré le Brexit, le Royaume-Uni, et surtout Londres, continuent d’attirer plus de 7 % des projets d’implantation en raison d’un écosystème financier puissant et d’un droit du travail souple. L’Allemagne, avec 6.9 % des projets d’implantation, confirme son rôle de partenaire majeur et privilégié des entreprises françaises.

 

La Chine et les Brics loin derrière

La Chine, en cinquième position avec 6.2 % des projets, domine l’Asie et demeure le premier pays émergent visé par les entreprises françaises, probablement du fait de la croissance encore forte de son économie et de son très fort potentiel à moyen et long termes. Le Canada se place en sixième position avec 4.4 % des projets. Enfin, le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud (les «Brics ») demeurent peu présents dans les projets d’implantation des entreprises françaises et ne représentent, malgré leur immensité, que 13 % des implantations. La Chine récupère la moitié de ces investissements.

 

Les primo-investisseurs, de plus en plus nombreux à tenter l’implantation intercontinentale

Les stratégies d’internationalisation évoluent. Alors que, traditionnellement, les entreprises françaises avaient pour habitude de se déployer prioritairement dans des pays frontaliers avant de tenter l’aventure sur d’autres continents, elles sont de plus en plus nombreuses à passer directement à cette étape. Désormais, seulement un tiers de l’ensemble des projets d’implantation sont réalisés dans un pays limitrophe. D’après le baromètre 2018, 32 % des projets d’implantation sont réalisés par les entreprises primo-investisseurs. Ces primo-investisseurs, constituées à 54 % de start-up, à 37 % de PME et à 9 % d’ETI, s’intéressent prioritairement au marché américain (26 % des projets).

 

Les fusions-acquisitions : l’apanage des ETI, entreprises plus expérimentées

En terme de croissance externe, 75 % des projets de fusions-acquisitions sont menés par des ETI, dans la mesure où un projet de croissance externe requiert à la fois des fonds financiers et une structure établie. Les entreprises qui effectuent ce type d’opération sont, la plupart du temps, expérimentées et matures. En moyenne, elles disposent déjà de six filiales à l’international et maîtrisent les rouages des marchés internationaux.

Toutefois, la part des start-up est en constante augmentation. En 2017, ces dernières ont mené au moins 22 projets d’acquisition (10 % du total des opérations de fusion-acquisition), contre à peine cinq projets identifiés en 2016.

 

Lire aussi : Tac Economics (35) : « le risque dans les pays émergents remonte mais leur perspective de croissance reste largement supérieure à nos économies »

Retrouvez l’étude complète 

*Réalisé entre mai 2017 et février 2018 par Guillaume Page, du cabinet Pramex International, et Charlie Joyer, chercheur à l’université Paris-Dauphine, le baromètre Pramex – Banque.Populaire de l’implantation à l’international 2018 recense les projets d’investissements réalisés à l’étranger par 204 start-up, 199 PME et 241 ETI françaises en 2017.

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