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Tac Economics (35) : « le risque dans les pays émergents remonte mais leur perspective de croissance reste largement supérieure à nos économies »

A l’occasion de l’Assemblée générale de Bretagne Commerce International (BCI), ce lundi 2 juillet à Rennes, Sylvain Barthélémy, directeur général de TAC Economics, a décrypté les marchés des pays émergents devant un parterre de 1 200 chefs d’entreprise et institutionnels.

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Tac Economics

Tac économics est une entreprise spécialisée dans l’analyse des risques à l’international. Basée près de Fougères, en Ille-et-Vilaine, elle vend, depuis sa création en 1991, ses conseils aux entreprises du Cac 40. Employant une vingtaine de personnes, elle propose aujourd’hui ses services  aux PME qui exportent ou s’internationalisent.

De quoi parle-t-on quand on aborde la question des risque pays ? interroge Sylvain Barthélémy : « Que la devise se déprécie, que l’activité se retourne, soit brutalement comme le Brésil ou plus lentement comme la Chine depuis une dizaine d’années, ou encore ue votre client ne paie pas ». Le change, l’activité et le paiement sont donc les trois risques pays à prendre en compte pour qui veut exporter. « Du point de vue des pays émergents, l’année 2017 a été une année relativement calme en termes de risques pays. Une des plus calmes que j’ai connues en 25 ans d’activité. On peut dire qu’en 2017, nous avons vécu une situation de brise légère, plutôt anormale ». Sous ce calme apparent, Sylvain Barthélémy pointe la situation de la Chine qui en 10 ans a vu sa croissance divisée par deux. « Elle est passée de 15 % à 6-7% aujourd’hui. Depuis 10 ans, la croissance chinoise ne cesse de baisser et le mouvement devrait se poursuivre. Il existe un risque économique sur la Chine à l’horizon 2019 ».

 

Les enjeux pour 2018-2019

« Après la brise légère de 2017, un retour à la normale sur les pays émergents avec une remontée des risques nécessite une vigilance particulière sur la Chine, la Turquie, le Brésil ou encore le Venezuela », poursuit Sylvain Barthélémy. En 2018, la reprise en Europe se déroule sur fonds d’incertitudes, de négociation sur le Brexit et d’un retournement de l’euro/dollar. Aujourd’hui, selon l’économiste, on s’approche du retournement du cycle US, dans un contexte de surévaluation des marchés et d’un risque de guerre commerciale. « Certes, Donal Trump a déclenché les hostilités. Cependant, en analysant la situation des relations commerciales avec les Etats-Unis sur les dix dernières années, on s’aperçoit que de nombreuses mesures visant à faire reculer le libre-échange ont été prises bien avant lui. Le risque de guerre commerciale est antérieure à l’arrivée de Donald Trump. A court terme, les risques sont limités en matière de volume, mais l’impact sur les prix avec une remontée de l’inflation est bien réelle ».

 

Il n’en reste pas moins que depuis les années 2000, la croissance des pays émergents est largement supérieure à celle des économies avancées, de l’ordre de 3 à 4%. Il existe de réelles opportunités dans un bon nombre de ces pays, notamment en  Afrique. « Beaucoup de pays émergents restent des  pays porteurs avec des croissances annuelles de l’ordre de 7% », conclut Sylvain Barthélémy.

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