Transitions

Spiruline et microalgues : la filière bretonne cherche à se renforcer

La spiruline se démocratise, et c’est tant mieux. Ce super aliment aux vertus extraordinaires mérite d’être connu. La Bretagne s’y intéresse. Près de 200 acteurs économiques du secteur (producteurs, transformateurs, scientifiques... ) participaient à la rencontre organisée, ce mardi 17 avril à Ploufragan pour poser les bases d’une nouvelle filière économique

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TAM-Cyane

Créée en 2015, l’entreprise TAM de Plougastel est le 1er producteur européen de spiruline  avec 20 tonnes par an. La Fédération des spiruliniers de France regroupe, quant à elle environ, 150 adhérents qui produisent une part importante du tonnage national. Sur la scène internationale, 10 000 tonnes de microalgues sont produites chaque année : la moitié en Asie (23% en Chine, 10% en Inde), 24% aux États-Unis et 20% en Europe.

 

De nombreux débouchés : alimentation , pharmacologie, cosmétique, etc

En tant que cyanobactérie, la spiruline est incluse dans la filière des microalgues dont elle constitue 50% de la production mondiale. Aujourd’hui, seules 4 variétés de micro-algues  sont autorisées pour la consommation humaine : la spiruline, l’odontella, la chorelle et tetraselmis chuii. Leurs débouchés concernent 5 marchés : l’alimentation (35%), la pharmacologie, les cosmétiques & la santé (35%), l’alimentation animale (20%) et l’énergie-environnement (10%) Utilisées en très faibles quantités mais avec une très forte valeur ajoutée dans les cosmétiques-santé-pharmacologie, elles sont au contraire utilisées en volume pour l’énergie et l’environnement en n’étant que faiblement transformées.

 

Faiblesse des volumes produits

Pour évaluer le potentiel existant et se donner les moyens de développer une filière forte en Bretagne, la Région associée au Pôle Mer Bretagne Atlantique, à CBB Capbioteck et Ceva ont commandé une étude. Ses résultats ont été partagés ce mardi 17 avril entre tous les acteurs présents à Ploufragan.

Malgré  un certain nombre d’entreprises déjà présentes sur ce marché, les volumes produits restent limités à quelques dizaines de tonnes seulement. Certains poids  lourds de l’industrie (tels que Daniel Jouvance, Soliance, Phytomer, en cosmétique, Hénaff ou Guyader en alimentation, et encore Le Gouessant ou Olmix en alimentation animale), ou de la recherche (la station biologique de Roscoff, l’IUEM-LEMR, le CEVA) sont également présents mais de façon atomisée. Ces entreprises manquent d’une vision commune et d’un transfert de connaissance de la part des laboratoires existants en Bretagne.

 

Soutien aux porteurs de projet

Même s’il existe un fort potentiel marché avec un taux de croissance annuel moyen estimé à +3,05% sur la période 2016-2021, il est impératif de faire sauter quelques verrous pour faire décoller la filière : les coûts de production et donc des prix restent élevés, les cibles restent à définir et surtout, la transformation de la spiruline en produits finis reste techniquement difficile. Avec toutes ces données en main, la Région et ses partenaires sont décidés à accompagner tous les porteurs de projets , tant sur le plan de la formation que du financement . Ils vont accélérer la R&D et surtout construire des ponts entre les acteurs régionaux et l’ensemble des structures nationales et européennes travaillant sur le sujet.

 

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