L’ambiance marché et les produits locaux font la réussite du potager de Paulette

Nicolas Le Quément et Kevin Saugeot ont fait leurs armes dans la grande distribution où ils se sont rencontrés il y a une dizaine d’années. En 2014, leur complicité et leur envie d’entreprendre ont débouché sur l’ouverture, à Plérin (22), du potager de Paulette, une épicerie fine et primeur très prisée des locaux.

« Nicolas a d’abord été mon stagiaire au rayon poissonnerie, fruits et légumes d’un hypermarché à Paimpol, raconte avec malice Kevin Saugeot, cogérant d’Au Potager de Paulette. A cette  époque mon ambition était de prendre la direction d’un magasin du groupe.  Quand l’occasion s’est présentée, courant  2013,  j’ai  finalement repoussé la  proposition et quitté l’enseigne. Peu après Nicolas qui entre temps était devenu cadre en a fait autant. Ensemble, nous avons démarré un nouveau projet  dans ce que nous savions faire : la vente de produits frais, en privilégiant pour le coup les producteurs locaux ».

 

La mise en avant  des produits locaux

En ouvrant  le potager de Paulette,  Nicolas et Kévin ont voulu se rapprocher des consommateurs, mais aussi des producteurs. Affichée à l’entrée de leur magasin, la  carte de la provenance des produits indique d’emblée aux clients leur choix pour des producteurs  locaux installés en Bretagne. « Nous travaillons avec plus d’une cinquantaine  d’entre eux, afin de privilégier  les fruits et légumes cultivables sous notre climat, comme les endives de Saint-Brandan ou les kiwis de Lanfains. Des produits locaux clairement identifiés, produits par des maraîchers, avec des techniques non intensives. Et puis surtout la fraîcheur. Nous sommes livrés tous les jours. ».  En frais, ils proposent aussi un  rayon crémerie de produits de la ferme ainsi que le fameux beurre Bordier de Saint-Malo (35) ou encore des escargots farcis de Tréguier (22).  Parallèlement, une partie du magasin est dédiée à l’épicerie fine, « avec des produits 100 % d’origine bretonne » comme le Breizh Muesli de Theix (56), les terrines et rillettes artisanales d’autruches de Guidel (56)  ou les produits aux légumes de la mer de Le Tennier à Rosporden (29).

 

Un concept plébiscité

Les fruits et légumes représentent  80% du CA qui atteint 1,7 million d’euros fin 2017. Depuis la création, deux personnes ont été embauchées en CDI  ainsi qu’un jeune en  alternance. « Dès la première année, nous avons réalisé 800 000 euros de CA. Ce succès assez rapide, nous a valu plusieurs  propositions de collaboration, de la part d’une  chaine de boulangerie mais aussi plus improbable, de chinois qui souhaitaient dupliquer le concept  et ouvrir 8 magasins  en Chine. Au final, nous n’avons donné suite à aucune d’entre elles ».  Le développement à tous crins de leur concept n’est pas aujourd’hui la priorité des deux associés. Il faut dire que depuis trois ans, ils se sont donnés à fond dans cette aventure. « Nous nous octroyons depuis peu un  repos fixe par semaine et l’un comme l’autre , nous ne sommes pas prêts à sacrifier cette journée en famille ». 1 500 à 2 000 clients franchissent, chaque semaine,  les portes de leur potager. Le  magasin est organisé comme un libre-service mais toujours avec quelqu’un disponible pour donner un renseignement, une recette, voire juste parler un peu. « L’idée était de conserver une ambiance de marché et certains clients sont déçus quand ni l’un ni l’autre ne sommes là », soulignent Nicolas et Kévin.  De fait, en observant les allers et venues, on peut dire que la greffe a bien pris entre  les patrons et les clients.  Ajoutez à cela une connaissance certaine du marketing que l’on perçoit dans la mise en place des produits et  l’organisation des étals et on comprend très vite les raisons de ce succès.

 

Cibler une nouvelle clientèle

Si un temps les co-gérants ont projeté d’ouvrir un drive, aujourd’hui  c’est le développement des coffrets cadeaux à destination des entreprises qu’ils ont en tête. Au moment des fêtes, sans publicité particulière, ce créneau est déjà très porteur. Pour ce faire, ils devront sans doute développer  leur site Internet qui, ils l’avouent « a été quelque peu délaissé, depuis sa mise en place en 2015 ». A l’époque ils avaient été accompagnés par Rénald Lelièvre, chargé de mission de « l’Armor est dans le web » à la CCI des Côtes d’Armor. Celui-ci les avait guidés dans la mise en place de Google My Business. « Dans l’immédiat, il nous faut refaire l’interface et surtout mettre à jour la liste de nos producteurs  pour attirer une clientèle entreprise».  

 

Découvrir la liste des producteurs bretons référencés

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