Regourd Aviation : Airmain fait décoller l’aéroport de Saint-Brieuc Armor

Filiale du groupe Regourd Aviation, Airmain assure chaque année la maintenance technique d’une petite dizaine d’avions. Son transfert, il y a un peu plus d’un an de l’aéroport de Dinard à celui de Saint-Brieuc Armor à Trémuson, se révèle être une opération gagnante pour la CCI, comme pour le groupe aéronautique.

Au sein du hangar de 2 500 m², deux Embraer 145 et un beech 1900, trois appareils de la flotte Regourd Aviation sont en maintenance, avec des techniciens aux petits soins. Chaque avion est complètement démembré et remonté. Une révision complète, assurée par l’équipe de Mickaël Papail, le manager du site. « Chaque avion est  désossé puis inspecté du nez à la queue. Le tube est complètement vidé. Toutes les pièces sont revues et remontées tous les deux ans. C’est ce qu’on appelle la maintenance lourde explique-t-il. Sur ces avions, « cela représente entre 2 000 et 4 000 heures de travail, soit environ 3 mois  », par appareil. 2017 est une année charnière : « C’est exceptionnel d’avoir trois avions en même temps. Mais cette année le Groupe a augmenté.sa flotte C’est à Airmain que revient  le soin  d’assurer la mise à niveau de ces avions. Nous sommes en quelque sorte le garage du Groupe».

 

Recentrage de l’activité sur l’Europe

Fondé en 1976 par Alain Regourd, le Groupe  Regourd Aviation est un spécialiste du secteur aérien dont 80% de l’activité étaient jusqu’alors  réalisés dans les pays africains, Congo, Cameroun ou encore Côte d’Ivoire pour le compte de compagnies pétrolières et gazières. Avec la baisse du prix du baril de pétrole, Regourd a depuis deux ans recentré  ses activités en Europe. Celles-ci représentent  désormais  60% de l’activité. « Le marché des 50 places se développe, le régional a de l’avenir et le transport aérien est exponentiel, sourit Mickael Papail. Clubs sportifs, gouvernements, ministères mais aussi Hop, la filiale d’Air France comptent parmi les clients de Regourd. « Nous faisons beaucoup de vols privés.

 

Airmain assure la maintenance de A à Z

Environ 25  personnes travaillent aujourd’hui sur l’aéroport de Saint-Brieuc. Depuis 2015, le groupe a décidé de s’occuper lui-même de la maintenance de ses appareils, via Airmain. « La compagnie est maîtresse de la maintenance de A à Z », assure Mickaël Papail. Trémuson est son seul site en Europe. Lors des travaux, Airmain obéit à la documentation du constructeur, « c’est l’éclaté de l’appareil », explique le responsable du site. Dans le  hangar, un parc de machines permet de refaire certaines pièces. « Le risque zéro n’existe pas. Nous avons de nombreux process, nous nous auto contrôlons en  permanence ». De fait, il n’est pas question de laisser la place au hasard. « On est agréés, on fait nos propres vols de contrôle. » Airmain répond à des critères de l’Osac (Organisme pour la sécurité de l’aviation civile). Les équipes de Mickael Papail peuvent aussi intervenir directement sur les autres aéroports lorsqu’un appareil en exploitation  est immobilisé ou potentiellement en panne. Regourd Aviation dispose d’une flotte de 16 appareils.

 

Des retombées économiques

L’aéroport de Trémuson permet à l’entreprise d’effectuer des tests facilement. «C’est un aéroport à taille humaine,  il y a un trafic  limité ce qui laisse des créneaux. Si on a besoin de faire de l’entraînement sur piste, c’est très simple »,  poursuit  Mickaël Papail.

Gestionnaire du site, la CCI des Côtes d’Armor a vu d’un très bon œil  l’arrivée d’Airmain en 2016. Elle signait le retour de la réparation et la maintenance aérienne, cinq ans  après avoir vu le groupe Atlantique Air Industrie (AAI) s’envoler définitivement pour Toulouse. «  Nous sommes locataires avec un bail longue durée, de 21 ans. On sait qu’il est déjà possible de s’agrandir sur 2 700 m². On peut  donc investir et se projeter». L’installation d’Airmain a entraîné le recrutement d’un pompier supplémentaire. Deux contrôleurs aériens gèrent le trafic : « nous ramenons un flux d’avions qu’il n’y  avait pas auparavant et avec lui des retombées indirectes  en termes d’emplois. Rien que pour nos pilotes, ce sont environ  8 à 900 nuitées par an sur place à Trémuson. Pour la CCI, cela démontre aussi que l’aéroport de Saint-Brieuc Armor, doté de la deuxième plus grande piste de Bretagne, a un avenir dans le secteur aéronautique, qu’elle entend bien conserver.

 

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