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Parc éolien en Baie de Saint-Brieuc : « confirmation et libération » pour Ailes Marines

Emmanuel Macron en visite au Cap Fréhel mercredi 20 juin a annoncé qu’un accord avait été trouvé avec les industriels de parcs éoliens marins attribués en 2012 et 2014. Emmanuel Rollin, Directeur au sein d’Ailes Marines (Iberdrola) du projet en Baie de Saint-Brieuc s’avoue satisfait et libéré.

Ailes Marines Emmanuel Rollin
DR
Emmanuel Rollin, Directeur au sein d’Ailes Marines (Iberdrola)  du projet en Baie de Saint-Brieuc s’avoue satisfait et libéré.

« C’est évidemment une bonne nouvelle ! se félicite Emmanuel Rollin. Les questionnements du gouvernement ces dernières semaines sur une possible annulation du projet sont définitivement abandonnés. C’est une libération, même si la mission confiée à  Nicolas Hulot était certes de trouver avec les industriels concernés des pistes de réduction de budget, mais avec pour préalable l’absence de remise en cause des projets. Par ailleurs, c’est très gratifiant que le site du Cap Fréhel ait été choisi pour entériner devant un parterre d’élus la réalisation des parcs éoliens en mer ».

Menée avec les trois consortiums lauréats, dirigés par EDF, Engie et Iberdrola, la renégociation des contrats a permis « une baisse de 40 % de la subvention publique et un ajustement de 30 % des tarifs » de rachat de l’électricité a déclaré Emmanuel Macron. « On va économiser 15 milliards d’euros d’argent public sur une période de vingt ans »  pour les mêmes projets », quand le coût initial pour l’Etat était de 40 milliards, contre 25 prévus désormais.

 

Bénéfice de retour d’expérience

« Nous n’avons pas connaissance du détail des chiffres annoncés par l’Etat, poursuit Emmanuel Rollin ni comment il est arrivé à ce montant. Pour autant, les conditions de financement auxquelles le marché nous a été attribuées en 2012 ont changé, les taux d’intérêt ont baissé ». Des marges de manoeuvre pour réduire les coûts ont pu aussi être trouvées du fait d’un changement de technologie accordé. Le consortium, qui avait prévu d’installer des turbines d’Areva de 5 mégawatts pièce, installera finalement des éoliennes de 8 MW de Siemens Gamesa, plus productives. « Le bénéfice des retours d’expériences sur certaines innovations technologiques génère des économies mais le niveau de risques demeure élevé. Rappelons qu’il n’existe encore aucune concession de parc éolien en mer en France ».

 

Prise en charge par RTE du coût de raccordement

L’autre source de réduction du budget pour l’industriel viendra de la prise en charge par le réseau de transport (RTE) du coût de raccordement des parcs éoliens. Cela représente environ 200 millions d’euros d’investissement par parc, soit 10 % du coût global de chaque projet. « Pour Ailes Marines, la route est dégagée et notre décision finale d’investir confirmé », conclut Emmanuel Rollin qui n’a pas souhaité livrer de nouveaux chiffres. Le montant initial du projet s’élevait à 2 milliards d’euros pour 62 éoliennes en mer de 8 MW chacune. Le démarrage des travaux interviendra une fois tous les recours épuisés, en janvier 2020. D’ici à cette date, l’entreprise poursuit son travail d’arbitrage sur les autres lots industriels : fondations, sous stations et câbles. Le choix de l’entreprise de gros œuvre qui fabriquera les fondations de type jacket interviendra courant 2è semestre 2018. L’objectif pour le candidat retenu est l’implantation, sur le port de Brest, d’un site industriel entraînant la création de plusieurs centaines d’emplois.

Autre article : Projet éolien en Baie de Saint-Brieuc : début des opérations en 2020

 

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