Bretagne : 1 600 zones d’activité économiques recensées

La loi NOTRe a acté le transfert depuis le 1er janvier 2017, de l'ensemble des ZAE aux communautés de communes et d'agglomération. Pour la première fois une vue d’ensemble de ces espaces d’activités de plus de 2 hectares à l’échelle de la Bretagne révèle leur nombre et leurs caractéristiques. Un précieux outil pour tous les acteurs en charge du développement économique 

Technopôle Brest Iroise, Plouzané
TBI - Thierry Joyeux
Technopôle Brest Iroise, Plouzané

Ce travail d’observation réalisé par la CCI Bretagne en lien avec la Dréal et la Région révèle qu’il existe un peu moins de  1 600  ZAE de plus de 2 hectares en Bretagne. Chacune d’entre elles représente en moyenne 450 emplois. Les trois zones d’activité les plus importantes sont celles situées à Loudéac-22 ( Dr Etienne- 430 ha) , Lanester/Caudan-56  (Kerpont-350 ha) et enfin Chartres  de de Bretagne (La Janais—230 ha).

 

 

 

Découvrez sur la plateforme régionale open data « GéoBretagne »,  la carte des zones d’activités en Bretagne 

 

Deux fois plus de surfaces artificilaisées en 20 ans

Les surfaces artificialisées ont plus que doublé en Bretagne au cours des 20 dernières années et la consommation d’espace a progressé à un rythme deux fois supérieur à celui de la population. En France , selon les récents chiffrages, il existe entre 24 .000 et 36.000 espaces d’activité, soit l’équivalent au minimum d’une zone pour deux communes. Cette large estimation traduit le manque de connaissance dans ce domaine. Les données traitées à l’échelle régionale permettent de mieux évaluer la part du foncier économique en Bretagne : les espaces d’activités occupent 1,02 % de la superficie régionale et représentent 19 % des surfaces artificialisées. À titre d’exemple, 120 ha ont été consommés entre 2010 et 2015 sur le territoire du Pays de Cornouaille pour l’installation d’entreprises en ZAE. Sur la même période, 800 ha ont été consacrés à l’habitat, soit près de 7 fois plus que pour les ZAE. Ces chiffres doivent être analysés au regard de l’utilité économique et sociale des zones d’activités qui concentrent 30 à 40 % de l’emploi et  structurent  largement  les  stratégies de développement des territoires.

 

Des zones d’activités à vocation mixte

En Bretagne, les zones à vocation mixte, également qualifiées de poly- valentes, sont les plus  fréquentes (36 % des ZA pour 45 % des surfaces), suivies des zones artisanales (22 % des zones). Les zones industrielles et logistiques, qui ne représentent que 12% des espaces d’activités, concentrent 19 % des surfaces totales, les zones tertiaires et commerciales pesant chacune environ 10 % des zones. Au total, 91 % des zones appartiennent à ces 5 catégories (mixte, artisanale, industrielle, tertiaire et commerciale).

 

10% de surfaces sont immédiatement disponibles

Pour accueillir de nouvelles activités, il importe de disposer d’un volume suffisant de terrains, viabilisés et immédiatement commercialisables. Les surfaces immédiatement disponibles ne représentent en moyenne que 10 % de la superficie globale des zones d’activités. À l’échelle de la Bretagne, il est possible d’estimer à 2 800 ha les surfaces actuellement disponibles. Ces valeurs cachent toutefois des différences importantes entre territoires. Dans les espaces urbains et littoraux, la tension sur le foncier économique est souvent plus forte (disponibilité inférieure à 10 % dans les Pays de Cornouaille, Vannes ou Saint-Brieuc, à 5 % dans les Pays d’Auray, Brest et Lorient). Elle est plus faible dans des territoires plus ruraux (disponibilité supérieure à 14 % dans les Pays de Guingamp et Dinan, à 20 % dans les Pays du Centre Bretagne, Pontivy, Ploërmel).

 

De l’observation à la stratégie

Selon les commanditaires* de cette étude, il faut désormais aller plus loin. Si « l’observation est un élément essentiel à la connaissance et à une prise de conscience collective sur la réalité de l’occupation de l’espace et de la consommation foncière à l’échelle régionale, elle n’est pas suffisante. Elle doit s’accompagner d’ un objectif de réduction de la consommation des terres agricoles, ressource unique sur laquelle sont fondées les productions agricoles et agro-alimentaires bretonnes et de nombreuses autres activités, en amont et en aval de ces filières ».

*La  DREAL, la Région Bretagne mais aussi les Agences de développement et d’urbanisme et les Chambres de commerce et d’industrie de Bretagne 

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