Atelier de tôlerie et Précision d’Armor : de l’audace et des investissements de pointe

Niché en plein centre Bretagne, l’Atelier de Tôlerie et Précision d’Armor (ATPA) est une petite pépite. Méconnue,  ATPA a pourtant  été la première entreprise française à disposer, fin août 2017, de la Mobile Bending Cel de Bystronic, une presse plieuse robotisée ultra flexible.

C’est par l’entremise du site Reprendre en Bretagne* que Laurent Farcy et Magalie Prigent, un jeune couple d’ingénieurs parisiens,  ont acquis en 2012, ATPA. La PME est spécialisée depuis 20 ans dans la fourniture de pièces de tôlerie de précision, petites et moyennes séries. « On s’adresse à nous pour notre réactivité, explique Magalie Prigent. Pour des pièces unitaires ou des prototypes, nous sommes en mesure de répondre dans la journée à une commande passée le matin même. Nous avons fait le choix d’adapter notre planning en fonction de l’urgence du client. C’est une de nos forces».

 

Investissements non-stop

L’atelier de 1 600 m² est  située à IIlifaut dans les Côtes d’Armor, « au milieu de nulle part et loin de rien », comme l’aime à souligner Laurent Farcy. Derrière sa façade quelque peu défraîchie, on découvre l’industrie  du futur avec un  niveau d’automatisation et une intégration numérique de l’ensemble de la chaîne de production.  Après avoir investi en 2013,  250 000 euros dans une presse plieuse LVD, ATPA a acquis en 2016 une machine de découpe laser fibre pour un montant de 760 000 euros  (en photo). « C’était le premier modèle installé en France ».  Cette course à l’investissement s’est poursuivie en 2017 avec l’achat  d’une  plieuse robotisée à hauteur de 265 000 euros. Là encore, ATPA fut la première entreprise en France à acquérir ce petit bijou de technologie.

 

Technologie hybride

 « Je l’avoue, j’étais comme un enfant devant cette machine, indique Laurent Farcy. Avec ce robot, vous passez d’un pliage manuel à un pliage robotisé en un rien de temps. C’est une vraie rupture technologique. Et cerise sur le gâteau, il travaille tout seul  la nuit. Vous savez, nous sommes sur un vieux métier, si nous voulons nous démarquer et continuer à nous développer, nous n’avons pas d’autres choix que d’investir. Toutes ces machines hybrides de dernière génération nous permettent de switcher facilement d’une production à l’autre, de la pièce unique à la moyenne série »En 2018, il est prévu de remplacer la cabine de peinture.

 

50% de croissance  en 5 ans

Pour contrôler l’ensemble de son processus industriel, ATPA s’est aussi équipé d’un logiciel de gestion industriel  intégré. « Achats, ventes, suivi de production, toutes nos informations sont centralisées. Beaucoup de clients n’en reviennent pas », poursuit Laurent Farcy. A l’exception de l’usinage, tout est fait sur place : découpe laser, pliage, soudure et thermolaquage. Cette stratégie semble porter ses fruits. ATPA a réalisé un chiffre d’affaires de 1,45 million d’euros en 2016 et 1,25 million d’euros en 2017. « Lorsque nous avons repris l’entreprise, le CA s’élevait à 950 00 euros. Nous avons recruté deux salariés, un soudeur et un technicien bureau d’études et méthodes. Au total, aujourd’hui, nous sommes onze», indique Magalie Prigent.

 

A la conquête de nouveaux marchés

ATPA travaille essentiellement pour des industriels bretons issus de l’agroalimentaire, l’automobile ou le machinisme agricole mais aussi pour des prestataires en agencement de magasins. « Nous avons également créé une activité d’objets  de décoration, Traou Brav  (Belles choses en breton), mais aujourd’hui nous n’avons pas le temps de nous en occuper ». De fait, la priorité est au développement et à la communication. «En prenant le risque d’investir ici, nous voulions changer de vie et devenir notre propre patron. Il a fallu convaincre les banquiers, quelque peu réticents au départ à prêter de l’argent à des jeunes, qui plus est pour un projet industriel. Pourtant, en deux ans nous avons soldé la reprise d’entreprise.  Aujourd’hui, nous continuons à investir afin de conquérir de nouveaux marchés ».

 

*Le réseau des CCI de Bretagne, avec l’appui des professionnels de la transmission-reprise, a mis en ligne dès juin 2004 le site Reprendre en Bretagne. Celui-ci vise à favoriser le rapprochement cédants-repreneurs.

E-mail : reprendre@cotesdarmor.cci.fr
Web : http://www.cotesdarmor.cci.fr

 

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