L’arrivée d’un enfant bouscule le quotidien au point de ne plus trop laisser aux parents le temps de souffler. Laura Cumunel, jeune entrepreneuse et mère de deux enfants l’a bien compris. Elle a créé à Rennes, la Parenthèse, un lieu inédit où parents et tout petits s’octroient du temps pour partager des activités ensemble et avec d’autres familles. Le succès étant au rendez-vous, elle réfléchit à se développer en franchise.
« J’ai toujours eu envie de travailler avec les jeunes enfants. L’idée même de reprendre des études de sage-femme m’a effleuré l’esprit quand j’ai décidé de mettre un terme à ma première activité, une entreprise de garde de chats à domicile. J’étais de nouveau enceinte et je souhaitais plus que tout être à la tête de mon entreprise tout en voyant grandir mes enfants. Avec La Parenthèse, j’ai atteint mon but, au-delà de mes espérances !» Agée d’une petite trentaine d’années, Laura Cumunel a ainsi créé, en septembre 2016, sa seconde entreprise. La Parenthèse, c’est à la fois un lieu de détente, de conseil et de réconfort où viennent les familles pour s’offrir … une parenthèse. « J’ai créé un espace de convivialité pour tous… autour d’une richesse partagée : les enfants. Il est aussi important de créer du lien social, de rompre l’isolement des parents, que d’aider individuellement les parents à être épanouis ».
De multiples activités à la carte
Femmes enceintes, jeunes parents, enfants jusqu’à 10 ans se côtoient dans cet espace aménagé de 80 m², situé en plein cœur du quartier Saint-Hellier à Rennes. Yoga prénatal, massages de couple ou pour bébé, ateliers de portage ventre et dos, de diététique, de photographie ou encore de réflexologie, éveil à la motricité, à la pâtisserie, en tout, plus d’une quinzaine d’activités sont proposées. Elles sont encadrées par 17 professionnels, des femmes pour l’essentiel, masseuses, diététiciennes, ostéopathes, kinés, photographe, etc. «Toutes installées en profession libérale, ces professionnelles aiment venir ici partagée leur vécue et leurs expérience. Des amitiés se créent. Avec La Parenthèse elles rompent elles aussi leur isolement», souligne Laura Cumunel. Depuis son ouverture, La Parenthèse a accueilli quelque 500 familles. Afficher au prix de 25 euros, l’atelier d’une heure revient en moyenne à 20 euros1, grâce à un système de carte à points. « Les familles s’engagent sur un minimum de cinq ateliers au choix, sur une période de 4 mois. Nous proposons également des cycles d’ateliers pour certaines activités comme le massage bébé ou encore des cafés parents à thème au prix de 8 euros. Les ateliers sont constitués de petits groupes de 6 familles maximum. »
Un accompagnement local avec Yao et la CCI-Ille et-Vilaine
Etant déjà passée par le stade de la création d’entreprise, Laura Cumunel connaissait bien les dispositifs d’aide auxquels elle pouvait prétendre. Elle s’est ainsi rapprochée de la CCI Ille-et-Vilaine et a bénéficié de l’accompagnement Nacre. Il lui a entre autres permis de décrocher un prêt d’honneur de 5 000 euros. Très investie dans les réseaux d’entreprise, elle a côtoyé Femmes de Bretagne et est aujourd’hui parrainer par la directrice de TVR, Aurélie Rousseau, dans le cadre du réseau Yao. « Elle m’apporte son réseau et sa vision stratégique de chef d’entreprise à la tête d’une équipe de 25 personnes. Comme moi, elle veut réussir à tout concilier, en continuant à faire les choses à fonds. Nous échangeons régulièrement, nous avons des projets de vidéos, c’est un formidable soutien ! »
Une bourse BPI French Tech
Autre accompagnement de poids est celui de la BPI. Reconnue comme « innovation d’usage », le projet de Laura Cumunel a bénéficié d’une bourse BPI French Tech de 30 000 euros. Peu connue, cette aide financière s’adresse aux jeunes entreprises à réel potentiel de croissance répondant à la définition européenne de la Petite Entreprise, quel que soit le secteur d’activité économique (service, industrie, numérique…). « N’ayant eu connaissance de l’existence de cette bourse qu’à l’été 2017 et devant bouclé mon dossier dans la 1ère année d’immatriculation de mon entreprise, je n’ai eu que quelques jours pour réunir toutes les pièces. Et c’est passé ! ». La BPI lui a également ouvert son réseau : « J’ai fait la rencontre de Thierry Marquer, le patron de l’Orange Bleue. Il me conseille dans la création d’un réseau de franchises. Aujourd’hui, je travaille avec le cabinet lyonnais Franchise management sur ce projet. Je reste prudente, mais l’idée d’un contrat de licence de marque fait son chemin. C’est moins contraignant pour les deux parties et surtout, cela nécessite de co-construire le partenariat en fonction des attentes de chacun. Ce principe me plait bien, conclut Laura Cumunel, qui dans la vie déteste pardessus tout s’ennuyer.
1 : pas de prise en charge par la sécurité sociale
