Shellfish étoffe son équipe export pour s’attaquer à l’Asie

Shellfish, l'entreprise de mareyage, autrefois Les Viviers de Saint Malo,  réalise 50% de ses approvisionnements au Royaume-Uni et exporte 15 % de sa marchandise en Europe mais aussi en Chine. Le recrutement d’un commercial  export a contribué à atteindre cet objectif.

Moules, huîtres, homards, langoustes, coquilles St Jacques, oursins, tourteaux, bigorneaux, salicornes, praires… Shellfish à Saint Malo en a fait sa spécialité depuis une petite vingtaine d’années.  Résultat, en 2016, son chiffre d’affaires a progressé de 8% pour atteindre presque 6 millions d’euros dont 15% à l’international, Espagne, Italie, Belgique pour l’essentiel. « Nos principaux concurrents sont les anglais auprès desquels nous nous approvisionnons pour moitié. Le reste provient des criées bretonnes ou directement d’armements bretons. Les crustacés et coquillages ainsi récupérés font un passage d’une durée moyenne de 5 jours dans nos bassins (1 600 m²) à Saint-Suliac.» Sur les 17 personnes que  comptent la PME, une petite douzaine est en charge du stockage et du conditionnement. Le reste de l’équipe s’occupe des approvisionnements et des ventes. En Bretagne, quatre entreprises de mareyage opèrent sur ce marché.

 

Recrutement d’un commercial export

« L’international est un travail de longue haleine et surtout pas une bouée de sauvetage, souligne le dirigeant. Les  produits de la mer requièrent des certificats d’agréments auprès des services vétérinaires des pays ciblés  souvent longs à obtenir.  Ce travail de prospection et de suivi nécessitent des ressources financières et humaines non négligeables. En 2015, nous avons fait le choix de recruter un commercial export en CDI via le dispositif RH Export mis en place par la Région Bretagne. Nous en avons eu connaissance par l’intermédiaire du conseiller BCI de la CCI Ille-et-Vilaine. Il s’est occupé de la constitution et du suivi du dossier. C’est un soutien  logistique ’essentiel car la liste des pièces à fournir est importante. » Le dispositif  RH export  financé par la Région Bretagne consiste à épauler les PME et TPE qui engagent, à plein temps ou à temps partagé, un assistant export. S’appuyant sur la base des coûts salariaux sur 12 mois (charges comprises) et plafonnée à 15 000 €,  l’aide de la Région est de 30% pour un recrutement à plein temps.

 

Le grand export, une démarche longue et à haut risque

Ce recrutement a entre autres permis à Shellfish de décrocher le marché chinois du tourteau vivant. « Les chinois sont de gros mangeurs de tourteaux et l’opportunité était trop belle pour la laisser passer. De janvier à avril  2016 nous avons réalisé des ventes à hauteur de 400 000 euros, soit 8% de notre CA global. Malheureusement cette aventure a pris fin brutalement en mai de la même année. » En effet, une querelle sur les méthodes d’analyse des taux de cadmium dans les tourteaux vivants exportés en Chine est à l’origine de ce blocage aux frontières, suite aux mesures de précaution prises par les autorités chinoises. « Nous avions engagé une mission Coface mais surtout acquis une technique qui permet aux tourteaux  d’arriver vivants en Chine. Ceci suppose une certaine acrobatie logistique.  Nous avons payé pour apprendre et nos derniers envois se sont faits sans casse. Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’un véritable gâchis.  Le potentiel estimé de CA s’élevait à 1,2 M€/an ». Pour pallier ce déficit de chiffre, Shellfish tente depuis  sa chance sur d’autres pays asiatiques, là où la demande en crustacés est forte. « Nous avons identifié un client au Vietnam très intéressé par nos produits. Le dossier d’agrément a été soumis aux services vétérinaires français qui l’ont ensuite transmis à leurs homologues vietnamiens.» Six mois ont passé et l’entreprise attend toujours le feu vert des autorités vietnamiennes pour exporter.

 

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