Du 14 au 18 juin prochain, 4ème édition de la Semaine de l’Innovation en Bretagne

L'opération réunit cette année encore plus de 70 événements avec plus de 60 acteurs dans toute la Bretagne. Coordonnée par Bretagne Innovation, la manifestation - l'une des rares menées en région en comptant l'initiative alsacienne - entend témoigner comment l'innovation (sous tous ses aspects) illustre non seulement les compétences et les savoir-faire d'un territoire tourné vers l'avenir mais encore insister sur la nécessité pour les entreprises d'innover pour se démarquer.
_ Pour tout savoir sur la semaine de l'innovation : www.innovons.fr

Pour autant, « culturellement’, l’innovation peut être perturbante dans
un premier temps au sein de l’entreprise avec des bouleversements dans les process ou encore de nouvelles habitudes à prendre.
Comment préparer la PME et ses hommes à l’arrivée de l’innovation ?
Nouveau directeur de Bretagne Innovation, Frédéric Rode, un homme venu de l’entreprise*, signale les écueils à anticiper pour mieux s’y préparer.

C’est vrai que l’innovation est culturellement perturbante, je l’ai vécu moi-même à plusieurs reprises, surtout si elle touche directement le travail des gens, voire le devenir de l’entreprise.
Il n’y a pas de recette miracle pour réussir mais, par expérience, il est souhaitable que le dirigeant partage sa vision et sa stratégie pour que, dans la mesure du possible, les salariés comprennent le pourquoi d’une innovation ou d’un changement. Ce n’est pas une condition suffisante de réussite mais je considère que c’est nécessaire. Le dirigeant, mais aussi ses collaborateurs proches, doivent en effet se préparer à la résistance très forte que les salariés pourraient opposer à une innovation.
La méthode et les moyens accompagnant le changement sont donc des variables à bien apprécier à ce niveau, une économie comptable pouvant souvent s’avérer désastreuse en termes d’impact sur le résultat final.
Dans tous les cas, la conviction et la vision du chef d’entreprise sont primordiales tout comme sa capacité à transmettre sa motivation reste un élément déterminant.’

Autre enjeu: l’innovation dite de rupture. Une véritable quête du Graal pour bien des entreprises. Mais là encore, les PME-PMI ne devraient-elles pas avant tout thésauriser sur l’existant ?

‘Il va de soi qu’une PME doit d’abord essayer de tirer le meilleur parti de ses produits, de ses process… mais aussi de son organisation (adéquation poste / ressource) et de ses outils de pilotage (planning, informatique) sans oublier sa démarche commerciale.
Encore une fois, innover doit résulter d’une stratégie globale et partir d’un constat de l’existant, ce qui devrait placer la notion d’amélioration continue naturellement dans la discussion.
D’une manière générale, innover pour innover n’a pas de sens économiquement parlant mais reste un risque induit notamment par les ingénieurs R&D et chercheurs qui y trouvent une satisfaction intellectuelle compréhensible ! J’ai rencontré dans ma carrière des gens qui poussaient pour un développement de nouveaux produits ou process alors que l’industrialisation des produits existants n’avait pas été étudiée à fond! Une étude, même tardive, de rentabilité versus l’amélioration de l’existant a conduit à l’arrêt du développement.’

* 14 ans chez Thalès/ Passe par RFS Lannion/ Puis chez Emmerson-filiale de Dol-de-Bretagne

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