Asten, infogéreur vert

De la proposition en logiciels à la conservation haute sécurité des données, le groupe Asten a acquis une réputation d’accélérateur d’entreprises depuis son siège au Relecq-Kerhuon (Finistère). Avec, aujourd’hui, une volonté Green IT.

Le développement des SSII hors Paris au début des années 80 a amené Jean-Christophe Cagnard en pointe de Bretagne. Pour Thomson, puis Alcatel, il eut pour mission d’apporter des services en logiciels à proximité des clients. “Pour ces grandes sociétés, je négociais aussi le rachat de petits opérateurs locaux. En 2002, j’ai choisi de reprendre à titre personnel Asten, dont le créateur, en 1995, partait en retraite, et je me suis lancé dans ma propre aventure.” A l’époque, Asten compte 40 personnes travaillant pour une dizaine de clients et un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros. Un grand tournant est venu en 2004 avec l’arrivée à la direction générale de Bruno Gillet, spécialiste des infrastructures matériels et de l’infogérance. “Cela a augmenté notre palette de services vers les PME régionales et les groupes à pouvoirs de décision locaux, comme le CMB, Brit Air, Bolloré Technologies ou Le Télégramme”, explique le président Jean-Christophe Cagnard. Aujourd’hui, le groupe affiche un CA de 6,5 millions d’euros réalisé par 90 collaborateurs pour 200 clients.

Confiance et compétence

En reprenant fin 2007, STTG, le service informatique du groupe Omnium (Eurodif…), Asten a créé sa filiale Asten NSI, gardé Omnium comme client et ouvert un axe supplémentaire d’expansion. “Pour gagner en sécurité, qualité et efficacité en se recentrant sur leur métier, de plus en plus d’entreprises préfèrent confier tout ou partie de leur système informatique à un partenaire extérieur infogéreur, raconte Bruno Gillet.
C’est sur ce créneau que se positionne Asten NSI. « En mutualisant les moyens humains et techniques, nous pouvons apporter plus de services à un coût moindre.” Le cœur de la société est en fait un Data Center de 400 m², véritable bunker discret au sein d’une zone industrielle de la périphérie brestoise. Là, les serveurs des clients sont compartimentés et virtualisés, avec multiples sauvegardes permanentes, derrière des murs de béton épais, barreaux aux fenêtres, alarmes à tous les niveaux, doubles alimentations en électricité et internet pour pallier à la moindre rupture… Chaque 1er mardi du mois à 11h45, toutes les équipes techniques s’y retrouvent pour créer un black-out total : “on coupe tout et on regarde si ça redémarre. Et ça redémarre toujours ! Il en va de notre crédibilité : en nous donnant en dépôt leurs données, les entreprises ont besoin d’avoir confiance et d’être assurées de notre compétence.”

La Green IT

L’infogérance vue par Asten NSI a aussi des aspects qui à notre époque prennent de plus en plus de poids. “Au lieu d’avoir chez lui trois ou quatre serveurs physiques dévoreurs d’énergie pour sa gestion, sa communication ou sa bureautique, l’entrepreneur n’en a plus qu’un virtuel chez nous, commente Bruno Gillet. L’économie annuelle peut atteindre 7 000 kwh, soit 4 tonnes de CO2. Sans oublier que le service informatique pouvant être pris en mains de chez nous, il n’y a plus de déplacements de techniciens et, du coup, la réponse bonne pour l’environnement est encore plus rapide pour l’entreprise.” Cette Green IT, complétée chez Asten NSI par un choix de matériels IBM, leader en déconstruction maximale des machines après usage, prend une place grandissante dans la communication externe des entreprises. “Et puis, n’oublions pas que nous sommes en Bretagne, conclut Jean-Christophe Cagnard. Nos clients nous connaissent physiquement, peuvent visiter à tout moment le Data Center… à l’inverse d’un contrat avec une société en pays exotique. Grâce à notre climat tempéré, ici, on économise aussi sur le refroidissement des locaux, au bénéfice du coût final et de la planète !”

Yves Pouchard

N° 202 juin juillet 2010

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