Earlypig, nouvel acteur en nutrition animale, attire déja les leaders mondiaux

La SAS Earlypig est née de la rencontre entre Hervé Gabillet et Jean Yves Cornec (Nutri-Future). Actionnaire principal, le premier est à l’origine de l’idée d’un produit qui vise à réduire sensiblement le taux de mortalité des porcelets. Portée par la holding Nutri-Future au sein de laquelle le Groupe Michel est également actionnaire, une usine de fabrication verra le jour en 2014 à Loudéac. Ce projet est soutenu par Oséo.

«J’ai Quitté Newborn, filiale du Groupe Le Gouessant, en 2011, pour développer mon projetraconte Hervé Gabillet, Président d’Earlypig. Après un an et demi de R&D opérée en partenariat avec Jean-François Le Roux (Nutri advance) et le Groupe Michel, les premiers lots viennent enfin de partir pour les marchés européen américain et asiatique. » L’idée d’un aliment complet sous forme de gel est née du constat que le nombre moyen de porcelets né par an et par truie en France est passé, en l’espace de 20 ans, de 11,4 à 14,2 soit environ 3 porcelets en plus. Principales conséquences de cette forte progression : un poids plus faible par porcelet et une baisse de leur vitalité comme de leurs défenses immunitaires. La réussite de ce produit tient autant dans sa formulation (32 ingrédients) que dans sa présentation (gel non collant) et son packaging (breveté). « Le but de notre R&D était de faire en sorte que les porcelets les plus faibles, ceux qui parviennent difficilement à se nourrir du lait de leur mère, faute d’un nombre suffisant de tétines, s’alimentent durant les 10 premiers jours de leur vie ! Il fallait donc mettre au point un produit appétant mais plus encore un packaging qui évite les 70 à 90% de taux de gaspillage avec les appâts (poudres) utilisés jusqu’alors pour suppléer l’alimentation des porcelets. » Pari réussi qui débouche en parallèle sur la réalisation d’une première ligne de fabrication et d’emballage, elle aussi tout aussi innovante. « Il n’y a rien de similaire à ce qui existe sur le marché aujourd’hui. Nos process sont issus des équipements utilisés dans l’alimentation humaine. J’ai fait le choix de m’associer avec une PME aveyronnaise pour garder la confidentialité de mes recherches. »


Une usine de fabrication à Loudéac à l’horizon 2014


Un terrain de 8 000 m² acheté par Nutri-Future permettra à l’horizon 2014 de construire une usine et ainsi satisfaire la demande internationale. « Les premiers contacts noués en novembre 2012, lors du salon Eurotier en Allemagne ont dépassés mes espérances. J’ai travaillé pendant 15 ans à l’export et je ne me suis jamais retrouvé dans une situation où je dois sélectionner mes distributeurs avant même la livraison des produits. Quand je vois l’intérêt des américains pour nos produits, je me dis que nous sommes exactement dans le créneau où il fallait être. Notre stratégie est de travailler avec un distributeur exclusif par pays. » C’est déjà le cas avec l’Allemagne, l’Angleterre et l’Espagne. En 2013, Hervé Gabillet table sur un CA de 2 millions d’euros, l’objectif en 2017 étant d’atteindre 9 millions d’euros et d’employer 34 salariés. Ce projet d’envergure est soutenu par Oséo Bretagne depuis début 2013 en tant que projet « entreprise innovante ».


Véronique Maignant



Bretagne Economique n°220 – Avril 2013

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