Cobi Engineering (Lanvallay -22) accompagne les évolutions du marché

Surfaces commerciales, bâtiments industriels et artisanaux, bureaux ou ateliers de production de toutes dimensions aux 4 coins de l’Hexagone… Cobi Engineering tire sa force de 40 ans d’expérience et d’un pragmatisme axé vers le sur-mesure. A la tête de l’entreprise avec Fabrice Caro depuis 20 ans, Jean-Yves Primault mise sur une vision réaliste et prospective du marché.

20 ans après sa reprise, l’entreprise est-elle stabilisée aujourd’hui ?

En termes de chiffre d’affaires et d’effectif, nous avons atteint un point d’équilibre tout en restant à taille humaine. Demeurer à une cinquantaine de collaborateurs, nous permet de préserver notre point fort qui est la réactivité. Quant au chiffre d’affaires, s’il a baissé de 5% en 2012 avec 8,8 millions d’euros, on peut considérer qu’il reste stable, vu les fluctuations constantes du marché.

A quoi cette instabilité du marché est-elle due ?

D’une part la réglementation continue d’évoluer et ne se simplifie pas. D’autre part, les recours concernant les permis de construire sont permanents. Entre enseignes, entre promoteurs… La concurrence conduit chacun à déposer des recours afin de freiner la réalisation des projets rivaux. Auparavant, on estimait à 30% le nombre de dossiers d’autorisations qui allaient échouer. Aujourd’hui nous sommes à plus de 80% ! On décale sans arrêt les projets avec une gestion plus difficile qui nécessite de la souplesse. Mais nous restons sereins car nous avons chaque année entre 500 et 600 dossiers en cours et nous livrons toujours 60 à 70 bâtiments par an.

Les bâtiments commerciaux représentent une grande partie de votre activité ?

Ils représentent en effet 50% du chiffre d’affaires, contre 50% pour les bâtiments industriels et artisanaux… Mais je souhaite augmenter la part des bâtiments industriels car l’évolution de la grande distribution laisse entrevoir une baisse du nombre de projets. Avec la mise en place de drives, la vente sur Internet et les grosses opérations de ces 10 dernières années, les mètres carrés réalisés seront des surfaces de confort.

Moins de constructions et davantage de transformations des surfaces commerciales ?

Absolument. Et dans ce cadre, notre rôle de conseil prendra toute sa place, la clientèle souhaitant retrouver une ambiance de marché, avec de larges allées, des dégustations… D’où, concernant ces bâtiments existants, notre intervention sur un autre volet, celui de la production d’énergie. Ce sont de beaux marchés qui n’ont rien à voir avec l’architecture, mais qui sont valorisants pour Cobi, tant du point de vue des chantiers que de la recherche qu’ils imposent.

Vous entrevoyez le coût énergétique des bâtiments comme un nouveau moteur ?

Cette question constituera la plus forte évolution à venir. La réglementation thermique est obligatoire pour les surfaces commerciales depuis le 1er janvier de cette année. Elle a tendance à hausser les coûts de construction et nous oblige à trouver des solutions adaptées à chaque projet, afin d’éviter au client de trop subir ces augmentations. Or, d’ici 2025, de nombreux bâtiments seront autonomes en énergie. Nous travaillons depuis bientôt 2 ans sur un bâtiment industriel qui, entre la géothermie, le solaire et la récupération des déchets, nécessitera un amortissement plus long, mais se suffira en énergie. Nous répondrons alors au double problème du coût de l’énergie et du recyclage.

Comment entrevoyez-vous l’avenir de Cobi Engineering dans ce contexte ?

Impossible de se projeter à long terme. Mais nous nous attachons à rapprocher nos projets du grand Ouest et à faire des offres de services auprès des opérateurs locaux, ce que nous ne faisions pas avant. Il s’agit de détecter les besoins et d’être force de proposition, afin d’accompagner et alimenter la réflexion des clients. 40 ans après, l’aventure reste passionnante et se poursuit !

Propos recueillis par Véronique Rolland

Bretagne Economique N°220 Avril 2013

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