Selon la banque de France, la structure financière des PME a résisté à la crise en 2009

Réalisée sur la base des comptes 2009 disponibles début août 2010, grâce aux efforts de collecte et de traitement des unités du réseau de la Banque de France, la synthèse qui suit nous a été transmise par la direction régionale Bretagne. Selon son responsable, « elle met en évidence l'impact sensible de la crise sur les comptes de résultats des PME, mais aussi la bonne résistance globale de leur structure bilancielle. » Nous vous la restituons ci-après dans son intégralité.
_ 'La crise survenue en 2008 et 2009 affecte les comptes des PME avec une baisse d’activité, un recul prononcé de la rentabilité et du taux d’épargne. Les PME exportatrices sont particulièrement touchées, comme les PME de l’industrie manufacturière.


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La fragilité d’un nombre croissant de PME s’exprime par la forte hausse des défaillances d’entreprises en 2009. La chute de l’investissement de plus de 15 % est préoccupante et témoigne d’une vraie interrogation quant à la confiance des entreprises pour l’avenir. Le taux d’investissement, déjà structurellement faible dans les PME, décroche en 2009 et atteint son plus bas niveau depuis plus de dix ans.
_ La structure de bilan des PME est néanmoins préservée. Les capitaux propres sortent renforcés malgré l’impact défavorable de la baisse des profits, tandis que le poids de l’endettement baisse. Ce repli provient essentiellement des crédits à court terme, étroitement corrélés à l’activité. La trésorerie s’accroît et les besoins de financement à court terme, liés aux stocks et au crédit
interentreprises, sont mieux maîtrisés.
_ Les données mensuelles de la centrale des risques confirment que la croissance des encours de crédit aux PME décélère en 2009,
sans pour autant devenir négative. En glissement annuel, les encours de crédits mobilisés augmentent de 2,6 % en juin 2010. Au-delà du faible endettement moyen des PME, les différences de comportements sont significatives entre un quart des entreprises ayant peu ou pas recours à l’endettement bancaire et un taux d’endettement financier global inférieur à 20 %, et un autre quart qui dépendent plus fortement de financements externes avec un taux d’endettement supérieur à 250 %. Ces dernières se caractérisent en contrepartie par la faiblesse de leurs capitaux propres.
_ Le montant des fonds propres nécessaires aux PME pour que leur endettement financier représente moins de 200 % de leurs fonds propres est ainsi estimé à 17,4 milliards d’euros, soit 10 % environ des fonds propres totaux des PME.’
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_ Les auteurs : Jean-Luc CAYSSIALS, Élisabeth KREMP Direction des Entreprises
Observatoire des entreprises de la Banque de FRance
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_ Vous pouvez, par ailleurs, accéder directement au bulletin complet en cliquant sur le lien suivant :
http://www.banque-france.fr/fr/publications/telechar/bulletin/bmbdf181.pdf

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