E-Sensory (29) réveille les sens

Couronnée de plusieurs prix en un an d’existence, e-Sensory passe à la phase commerciale. Christel Le Coq lance ce premier trimestre sa plateforme de contenus pour objets sensoriels.

Lancée il y a un an à Brest, la startup e-Sensory est fondée sur un constat : les objets connectés se développent à vitesse grand V ainsi que les e-books. Pourquoi ne pas marier les deux dans une plateforme de contenus numériques qui interagit avec les sens ? « La lecture numérique sensorielle, peu de personnes y avaient réfléchi », constate Christel Le Coq, issue du monde numérique. Pour prouver la pertinence de ce concept, elle a choisi un marché « qui pèse 20 milliards d’euros au niveau mondial, celui de l’érotisme féminin. »

Pluralité d’usages

Son équipe – logée à la Cantine numérique et accompagnée par le technopôle et la CCI – propose une déclinaison complète de son concept : l’appli B-Sensory pour smartphones, qui deviendra un kiosque de références en e-books ; l’objet Little Bird dont le design et la carte électronique ont été conçus à Brest, la plasturgie à Lyon ; des éditeurs et 25 auteurs qui vont écrire selon les nouveaux codes de lectures pour tablette ou smartphone, à savoir « court, ludique, élégant, drôle, à la manière des séries ».
« Quand on sait que les contenus les plus consommés sur smartphones sont ceux qui contiennent des contenus émotionnels, on se rend compte des potentialités qui s’ouvrent à nous. Les contenus de e-Sensory pourront concerner le textile connecté, s’appliquer au cinéma dynamique, aux jeux vidéo, se décliner au niveau audio… » Audible, filiale audio d’Amazon, ne s’y est pas trompé. En 2016, il compte connecter ses propres contenus numériques au Little Bird. « Nous proposons une technologie qui peut s’adapter ensuite à toutes sortes d’univers. » Les distributeurs nationaux ont dit oui au Little Bird, pour un prix public de 129 €. Les pré-commandes sont en cours depuis fin 2015. « Nous fournissons nos premiers clients ce premier trimestre. »

Des fonds d’investissements

Remarquées et récompensées, les idées ne manquent pas chez e-Sensory mais l’équation du financement reste à finaliser. Soutenue en avance remboursable par le conseil régional de Bretagne, la startup cherche des fonds d’investissement. « Il est difficile de communiquer sur la lecture sensorielle, surtout axée sur le plaisir féminin, auprès de certains financeurs. On est jugé innovant mais je dois contrer des préjugés. »
Pour Christel Le Coq, B-Sensory n’est qu’une première étape. Le business model reposant sur la plateforme de contenus, elle n’a pas vocation à concevoir des objets ni à produire ces contenus. Les Américains l’ont bien compris : « L’award a déclenché des contacts spontanés d’éditeurs et d’auteurs américains. Cela montre notre potentiel d’internationalisation. »
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. L’équipe. E-Sensory est composé de Christel Le Coq et ses deux associés, Katell Le Scanff et Nicolas Bravin (à Lyon, plasturgie), de Kevin Georges, Stéphanie Moallic et Romuald Nave à la cantine numérique à Brest, de Olivier Keraval (directeur éditorial) et Frank Cabot (directeur commercial) à Rennes.
. 2015 L’année des prix : Blue Award Baby, catégorie grand public Paris, qui récompense 8 entreprises françaises engagée sur un marché inexploré ; CES Innovation award à Las Vegas, catégorie Wearable Technologies ; Trophée de la femme de l’économie grand ouest, catégorie chef d’entreprise prometteuse… Christel Le Coq fait partie du réseau Femmes de Bretagne.

 

Article paru dans le numéro 9 de Bretagne économique 1er trimestre 2016 – Edition CCI Brest

 

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