Compétences

Déclassement professionnel : la Bretagne détient le record national

Une personne est considérée en situation de déclassement professionnel lorsque son niveau de diplôme est supérieur à celui requis pour occuper son emploi. Avec 34,7% de sa population active concernée par ce phénomène, la Bretagne connaît le plus fort taux de déclassement des régions de France métropolitaine. Ses habitants ont en effet un niveau de diplôme plutôt élevé alors que la qualification des emplois y est moindre. C’est ce qui ressort de la dernière enquête régionale publiée par l’Insee.

insee_2
Insee Bretagne

En Bretagne, 1 260 000 actifs résidents non étudiants occupent un emploi en 2012. Parmi ceux-ci, 437 000 se trouvent en situation de déclassement professionnel. Cela correspond à un taux de déclassement de 34,7 %, le plus important de toutes les régions métropolitaines. Deux facteurs expliquent cette situation selon l’Insee. Tout d’abord, le niveau de diplôme en Bretagne est plutôt élevé et la proportion de personnes sans diplôme moindre qu’ailleurs. Ensuite, les niveaux de qualification des emplois offerts dans la région diffèrent de ceux qui sont observés en moyenne sur l’ensemble de la plus important de toutes les régions métropolitaines .

Un phénomène en forte hausse

En cinq ans, note l’Insee, le taux de déclassement a augmenté en Bretagne de 3,9 points et en France métropolitaine de 3,3 points. Pour se maintenir ou s’insérer sur le marché du travail, une partie des actif, notamment les jeunes, a ainsi pu accepter un emploi dont les qualifications requises ne correspondent pas à leur niveau de formation.

Les jeunes plus souvent en situation de déclassement

En Bretagne, 48,6 % des jeunes de moins de 35 ans sont déclassés. Par comparaison, ils sont 42,1 % en France métropolitaine. Les jeunes femmes sont plus concernées (50 % contre 43 % des non déclassés). Enfin, 73 % sont nés en Bretagne (67 % des non déclassés). Ces situations de déclassement résultent en particulier d’une hausse du niveau de formation des nouvelles générations d’actifs plus forte que celle des qualifications entraînées par  l’évolution des activités économiques. De plus, afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail, les jeunes peuvent accepter un ou des premiers emplois de qualification inférieure à leur niveau de diplôme. Pour les plus jeunes (moins de 25 ans) le taux de déclassement s’élève à 54 %. Passé 35 ans, la proportion de déclassés diminue à 29 %.

 

Des déclassés également parmi les diplômés de l’enseignement supérieur

Les titulaires d’un diplôme de niveau 1er cycle universitaire sont également assez nombreux à se trouver en situation de déclassement (39 % en Bretagne et 35,7 % en France métropolitaine). Ils exercent pour 60 %d’entre eux des métiers d’employés de la fonction publique ou employés administratifs d’entreprises, et pour 18 % des métiers d’ouvriers plutôt qualifiés. Les femmes sont légèrement surreprésentées (59 %contre 56 %pour les non déclassées).

 

Un taux de déclassement différencié suivant les zones d’emploi

Le taux de déclassement varie également selon les zones d’emploi de la région. Il est moins important dans les zones d’emploi de l’est, proche de Rennes. À l’exception toutefois de celle de Vitré qui comporte une part importante d’emplois peu qualifiés dans l’industrie agroalimentaire. Le déclassement est plus fréquent dans le Finistère et les Côtes-d’Armor, notamment dans les zones d’emploi du Centre-Bretagne où les secteurs de l’agriculture et des industries agroalimentaires sont proportionnellement plus présents.

 

Évènements

AGENDA DES ÉVÈNEMENTS À VENIR

Palmares
des entreprises
bretonnes

PALMARES 2023-2024 Je commande

Bretagne Économique