Giboire Imobilier : une saga professionnelle et familiale

«Giboire est une marque référente .» Dans la bouche d’un autre que Laurent Giboire, pareils propos pourraient passer pour de l’arrogance. Mais lorsque l’on fait partie de la 3ème génération de l’un des acteurs historiques du marché immobilier de Rennes, on peut en effet se targuer d’une certaine expérience et… reconnaissance, bien au-delà de son territoire d’origine.

On est loin de ce jour de 1923 où le grand-père de Laurent Giboire, à l’origine assureur, se reconvertit «agent d’affaires», appellation alors en vigueur pour agent immobilier. Portefeuille de gestion, développement de l’agence rennaise, premiers à s’installer dans le nouveau centre (alors) des Colombiers… Mais aussi métier de la promotion immobilière au détour des années 60 avec, depuis, des programmes sur la Côte d’Emeraude, Nantes et Paris. La saga professionnelle et familiale est vite lancée par les deux fils du grand-père : Charles et Jacques. «Quant à leurs enfants, vaccinés au biberon de l’immobilier, ils ont tous fini par revenir dans l’entreprise», s’amuse Laurent, membre de la direction.
Avec plus de 10 000 personnes logées, plus de 5 500 lots en gestion locative et 2 500 locations/an en gestion, Giboire «est un généraliste de l’immobilier» présente d’emblée le professionnel qui sait que tout se construit pierre après pierre dans un métier lui-même en pleine évolution : «dans notre fonction d’administrateur de biens, nous logeons ainsi de plus en plus de personnes bénéficiaires d’aides sociales.» A côté de cela, on soulignera comment la «marque» Giboire, c’est aussi une «signature», avec quelques réalisations de prestige. Un exemple parmi une kyrielle de réalisations présentes (et à venir) sur toute la couronne rennaise ? Cap Mail, immeuble de 10 000 m² aujourd’hui acté. Une réalisation signée Jean Nouvel, rien que ça ! «Les Rennais attendent ce type de projet avec déjà une liste d’attente. Dès cet été, nous allons commencer à en parler à nos clients pour de la vente en l’état futur d’achèvement.»

Bâtisseur d’espaces

Méthode Coué ? A un homme qui sait qu’il faut regarder «si les grues tournent» pour jauger l’état du marché, on ne manquera pas de pointer le paradoxe : «c’est vrai que ces derniers mois, on a vu des lancements de programmes être stoppés. Il n’y avait plus d’offres nouvelles en cours de construction. Mais à l’heure où je vous parle, il y a bien une amorce de reprise : on déstocke, les taux d’intérêt sont repartis à la baisse et le dispositif Scellier a permis de relancer la machine. Mais attention ! Aussi favorables soient-elles, je doute que ces mesures gouvernementales, qui doivent s’achever fin 2011, soient reconduites. Déficit budgétaire et situation économique : je prévois que tôt ou tard, l’Etat va serrer la vis.»D’ici là, le professionnel rappelle volontiers comment «l’immobilier a toujours été une activité cyclique.» Plutôt que s’étendre sur les emballements passés – «+130% de plus-value des biens en 10 ans ! Avec un déphasage entre la capacité des ménages et des prix qui ne cessaient de monter» – il table désormais «sur un marché assaini, des prix réajustés et un solde migratoire qui va profiter aux grandes villes comme Rennes, mais aussi aux communes satellites.» Sans minorer «le phénomène sociétal de la décohabitation que nous observons tous les jours dans nos agences.» Acteur «important» tant sur Rennes que sur Nantes avec entre 400 et 600 transactions/an sur le neuf et l’ancien – «tous métiers et agences confondus» – Giboire est aussi bien référencé en immobilier d’entreprise «avec des bureaux construits pour le compte de sociétés qui correspondent à leurs besoins». A l’image de ces 9 000 m2 à Nantes et dont une partie des bureaux sera occupée à terme par Cap Gemini Ouest. Un autre programme de bureaux, Antarès, 3 311 m² à Saint-Jacques-de-la-Lande vient lui d’être livré par le groupe. «Je vois pointer une nouvelle tendance : au même titre que le particulier et au regard des loyers, les sociétés se posent la question d’investir dans un bâtiment aux nouvelles normes, HQE par exemple, dans lequel regrouper par exemple l’ensemble de leurs équipes.» De quoi ne pas vaciller sur ses fondations. La promotion² représente chez Giboire plus de 100 millions de CA.

Serge Marshall – N° 194 juin 2009

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