Delmotte, fabricant de pâtisseries surgelées pour les professionnels

Rachetée en 2010 par l’Européenne des desserts, Delmotte Pâtisserie bénéficie désormais de la synergie d’un groupe à vocation internationale. Après avoir subi une cure de jouvence, l’entreprise de Broons (22) se lance vers de nouveau marchés sous la houlette de Didier Boudy, président du groupe.

Pourquoi vous êtes-vous intéressé à Delmotte Pâtisserie ?


A la tête de Martine Spécialités, une des plus grosses sociétés de pâtisserie française, nous étions leaders des produits liés à la tarte, celle-ci représentant un tiers du marché de la pâtisserie. Dans l’objectif de construire une Entreprise de taille intermédiaire (ETI), nous souhaitions nous unir au leader des entremets, la deuxième grande catégorie de la pâtisserie. Martine ayant une image assez haut de gamme, il fallait une entreprise à la hauteur… C’est ainsi que nous nous sommes tournés vers Delmotte qui ne venait pas seule, puisqu’elle apportait dans son panier sa petite sœur 3Abers, basée près de Brest.

Quels atouts présente à vos yeux cette entreprise costarmoricaine ?


Sa force réside dans la qualité du savoir-faire des salariés. De ce fait, Delmotte jouit d’une bonne position sur le marché, d’une excellente image et d’un bon portefeuille clients…. Un des éléments qui nous a fait penser que nous pouvions nous rapprocher, est que nous étions « culturo-compatibles ». C’est une entreprise qui a le sens du service client vissé au corps, le culte de la réactivité, qui ne fait pas de concession sur la qualité des produits et fait preuve d’une innovation forte. Par ailleurs, la Bretagne est une région agroalimentaire où il n’est pas difficile de recruter des professionnels.

Quelles restructurations avez-vous engagées ?


L’organisation étant à la limite de la taille de l’entreprise, pour passer à l’étape suivante de développement et monter en puissance, nous avons fusionné les forces de ventes, recruté afin de renforcer l’encadrement intermédiaire et consolider la production, passant d’un effectif de 205 salariés contre 180 à la reprise. Nous avons investi en moyens humains et matériels.

La gamme des produits s’est élargie ?


Nous nous sommes engagés dans de nouveaux marchés, notamment les produits de fin d’année. La réponse des clients a été telle que malgré une augmentation de la production, nous avons eu des difficultés à répondre à la demande de bûches fin 2011. Nous réfléchissons donc à des solutions pour augmenter les capacités de l’usine, voire mettre en place une équipe de nuit périodiquement. Nous venons d’investir 200.000 euros afin de doubler la capacité d’une ligne de production de Delmotte Pâtisserie. Par ailleurs, nous avons donné un nouveau souffle à la R&D qui était déjà très créative, mais en ajoutant une couche marketing. Nous avons mis en place un indicateur auquel nous sommes très attentifs : le pourcentage du chiffre d’affaires réalisé avec les produits de moins de 1 an. Ainsi, nous réalisons dorénavant des collections tous les 6 mois, comme dans la mode…

Quels sont vos objectifs à moyen terme ?


Nous travaillons à 45% avec la grande distribution, 45% avec la restauration hors foyer, et 10% à l’export. Aujourd’hui, notre premier axe de développement se situe à l’export. Cela nous a conduits à racheter, début 2012, une petite société en Grande-Bretagne, notre premier marché à l’export. Nous sommes également présents aux USA, Allemagne, Italie, Belgique, Espagne. L’objectif : doubler notre chiffre d’affaires à l’export dans les 5 ans qui viennent. En juin, nous avons également racheté Délices du Palais et son site de production de Renaison dans la Loire. Cette quatrième implantation en France permet à Européenne des Desserts de proposer toute la gamme du savoir-faire de la pâtisserie française.


Propos recueillis par Véronique Rolland


Bretagne Economique n°216 Septembre 2012

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