Attractivité

Hôtellerie : reprise de la croissance en Bretagne et Pays de la Loire

Alors que le tourisme français est en pleine convalescence suite aux attentats de 2015 et 2016, la  cinquième édition des « Tendances de l’Hôtellerie dans le Grand Ouest », nous révèlent quelques bonnes surprises même si comme le pointent les organisateurs (1), le parc hôtelier est en léger recul avec 200 chambres en moins. 

L’an passé, seuls trois nouveaux établissements ont vu le jour, tous en Bretagne : dont le Magic Hall à Rennes (19 chambres)
Magic Hotel
L’an passé, seuls trois nouveaux établissements ont vu le jour, tous en Bretagne : dont le Magic Hall à Rennes (19 chambres)

L’an passé, seuls trois nouveaux établissements ont vu le jour, tous en Bretagne : un hôtel Golden Tulip de 51 chambres à Douarnenez et deux hôtels 3 et 4 étoiles dans le centre-ville de Rennes : le Magic Hall (19 chambres) et l’hôtel Saint-Antoine Best Western Premier Collection (61 chambres)

L’hôtellerie du Grand Ouest s’inscrit dans la tendance provinciale à un retour de la croissance. Elle l’accentue même puisque le chiffre d’affaires hébergement des hôtels du Grand Ouest a, en moyenne et toutes catégories confondues, progressé de près de 8% en 2016. Cette hausse s’est échelonnée de 5% pour l’hôtellerie super-économique à 14% pour l’hôtellerie de luxe.

Le marché a bénéficié d’un ensemble de facteurs favorables : l’hôtellerie urbaine a été dynamisée en mai par le nombre modéré de week-ends rallongés, les conditions météorologiques estivales ont globalement profité aux littoraux, le climat anxiogène dans la capitale a fait croître la demande francilienne de courts séjours et le Grand Ouest a aussi bénéficié de la désaffection du Maghreb.

Cette croissance, le Grand Ouest la doit aussi au dynamisme économique et touristique de ses grandes agglomérations. Les hôtels de Nantes et Rennes ont ainsi enregistré des progressions significatives de leur chiffre d’affaires. Précisons que ces croissances interviennent après plusieurs années difficiles et que les effets de la crise ne sont pas encore gommés.

Parallèlement, 38 hôtels et plus de 600 chambres ont disparu en 2016. Dans environ un tiers des cas, il s’agit de petits hôtels indépendants, souvent ruraux ou littoraux, qui ont connu une défaillance. Le deuxième motif de disparition réside dans les cessations volontaires d’activité, à l’occasion du départ en retraite d’exploitants hôteliers notamment. Au final, le parc hôtelier des Pays de la Loire est resté stable alors que celui de la Bretagne, où les disparitions d’hôtels indépendants sont plus nombreuses, a reculé de 1% en 2016.

2017 devrait confirmer la reprise

Après une année noire pour Paris et la Côte d’Azur, le bas de cycle a été atteint et les derniers mois de l’année ont vu rebondir les performances. Des facteurs d’incertitude demeurent : Brexit, risque sécuritaire toujours présent, économie encore fragile, marchés loisirs à reconquérir, etc. Cependant, la légère amélioration de la conjoncture économique s’accompagne d’un retour des clientèles d’affaires dans les hôtels tandis que le calendrier événementiel devrait contribuer à consolider la dynamique hôtelière en 2017.

 

(1) Les organisateurs de à la cinquième édition des « Tendances de l’Hôtellerie dans le Grand Ouest  :  la CCI Nantes-Saint-Nazaire et In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie


Pour mieux comprendre les évolutions du parc hôtelier du Grand Ouest, In Extenso a présenté cette année une analyse de la dynamique de croissance de l’offre selon les typologies de territoires, avec une mise en perspective nationale. Il en ressort les éléments suivants :

  • Au cours des cinq dernières années, le parc hôtelier du Grand Ouest a connu une croissance de 0,4% par an en moyenne, très légèrement supérieure à la moyenne relevée en France métropolitaine (0,3%),
  • Cette croissance a été largement influencée par les Pays de la Loire (0,9% par an), l’hôtellerie bretonne évoluant très peu en volume,
  • Les grandes villes constituent le principal moteur de la croissance, que ce soit dans l’Ouest (1,2% par an) ou à l’échelle nationale (1,3%),
  • Les villes moyennes du Grand Ouest se distinguent par une dynamique plus forte que dans le reste de la France (1,5% contre 0,5%). Cholet, Laval et Vannes se sont ainsi distinguées par le renforcement significatif de leur parc hôtelier depuis 2012 (croissance supérieure à 3% par an). A l’inverse, Saint-Nazaire a vu son offre de chambres reculer en moyenne de 1% par an sur la même période,
  • Les zones rurales et stations littorales sont davantage à la peine dans le Grand Ouest, avec des reculs respectifs de -0,7% et -0,2% par an sur 2012-2017. Pour les zones rurales, seule la Vendée se distingue grâce à la dynamique que connaissent les environs des Herbiers et du Puy du Fou. Sur le littoral, seules Saint-Malo, Douarnenez et Pornichet ont véritablement vu leur parc hôtelier progresser sur cinq ans. A l’inverse, plusieurs stations s’appauvrissent : La Baule (parc de chambres en recul de 2,5% par an en moyenne depuis 2012), Perros-Guirec (-3%) ou encore Saint-Jean-de-Monts (-2,7%).

Ce contraste entre les typologies de territoires illustre bien les problématiques du développement hôtelier, avec d’un côté la nécessité de maîtriser le développement dans les grandes villes et, de l’autre, l’urgence à maintenir voire à faire progresser l’offre pour préserver la vocation touristique des destinations du Grand Ouest.

 

 

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